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Parenthèse pour francophones - 2
Bribes villageoises

Suite de la lettre à un ami.

Sur le look du Secrétaire il y en a une très drôle. Quand il était à C... il s’est fait interpeler à un feu rouge d’une route pas très fréquentée par un homme qui lui a proposé des vestes en cuir «tombées du camion» dont il avait toutes les tailles, plusieurs modèles et coloris dans un van garé sur le bas côté ; le secrétaire, de sa grosse voix, lui dit « mais vous savez à qui vous avez affaire ? Je suis le procureur d’E... ! » Je te laisse imaginer la panique, l'homme bredouillait qu’il n’avait pas voulu l’arnaquer et que le Secrétaire pouvait prendre tout ce qu’il voudrait que c’était cadeau…

Le Secrétaire l’a menacé car il essayait de soudoyer un magistrat et que c’était passible d’une grosse peine de prison, l’autre s’emmêlant de plus en plus les pinceaux… cela s’est terminé que le Secrétaire a eu pitié et est parti en lui disant qu’il avait de la chance qu’il soit pressé mais que s’il le revoyait ce ne serait pas pareil…

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Il y a beaucoup d'années j'avais un pied à terre près de la mer, pour quand je n'avais pas le temps d'aller plus loin. Le hameau avait six maisons dont une habitée par un gendarme et sa femme, alcooliques et obsédés sexuels.

Plus loin il y avait un vigneron demi aveugle et sa splendide femme qui vendait du vin dans une baraque près de la route et se faisait occasionnellement les touristes de passage au milieu des cartons de bouteilles. (c'est elle qui me l'a confié).

Une nuit pas comme les autres elle se réveille avec des caresses, ce qui n'était pas l'habitude du mari plutôt du genre "écarte me voilà", c'était la femme du gendarme qui avait escaladé la façade de leur maison, entré par la fenêtre de la chambre et qui voulait...les deux! Il paraît qu'ils l'ont jetée... Un copain de 75 ans à qui j'avais prêté mon logis s'est trouvé dans la même situation et comme il la jetait aussi, elle lui aurait dit "mais mon Jeannot, une femme comme moi pour un vieux comme toi ça ne se refuse pas...".

Le gendarme avait essayé de m'empêcher de fermer la portière de ma voiture débitant des mièvreries, je l'ai averti deux fois d'enlever sa main sinon je claquerais la portière par dessus, au deuxième "tu ne ferais pas ça" je l'ai fait, puis appelé les urgences. Il n'a rien dit... Il a affirmé qu'il avait la main sur la voiture et que par inadvertance j’avais claqué la portière...six mois d'arrêt et une invalidité partielle, difficile de tenir l'arme de service.

Quelques mois plus tard je l'ai croisé au marché et il m'a dit qu'il rêvait de moi, lui nu par terre à 4 pattes attaché à un radiateur et moi vêtue de bottes cuissardes et gants de cuir, un fouet à la main pour le punir...!!!! Déformation?

Dans une autre maison il y avait un vieux couple, les parents du vigneron semi aveugle. Leur ferme jouxtait une autre où vivait la maîtresse du mari depuis toujours, une porte dans les étables reliait les deux propriétés pour plus de confort du mâle qui n'avait pas besoin de faire le tour par l'extérieur pour se satisfaire...

Un jour pas comme un autre la femme du vigneron (la jeune) se faisait aimer dans le bois par le propriétaire de la sixième maison, une chambre d'hôtes: le type a fait un AVC et la belle est arrivée chez moi en crise, c'était Jeannot qui y était et qui a appelé l'ambulance faisant semblant qu'il l'avait trouvé dans le bois en promenant son chien...détail croustillant, mon vieil ami avait dû le rebraguetter avant l'arrivée des secours.....

Voilà encore un bout d'histoire que tu ne raconteras pas à tes "clients"!

Un autre petit épisode, du Royaume cette fois. Une voisine de 60 ans à l'époque est venue un temps aider à faire le ménage au Château et parlait des hommes dont il fallait se méfier. Dans son patois elle nous a expliqué qu'elle avait beaucoup souffert avec le sien de mari qui la bourriquait trois quatre fois par jour (ils étaient fermiers) même dans l'étable, même quand elle avait les sangs il ne la respectait pas, même quand elle venait de mettre bas (c'est le terme qu'elle avait employé) sans la laisser reposer...et quand il avait le vin il la cognait pour qu'elle la lui prenne en bouche...

J'ai un cas très similaire dans mon petit pays, je te le raconterai... mais en portugais!

Espérant t'avoir diverti une fois de plus de ta peine...


Comme toujours l’auteur a tout invente, surtout quand comme moi il vient d’une autre planète… Donc il est clair que toute ressemblance entre des faits, gens ou lieux de cette terre n’est que coïncidence et n’implique aucune responsabilité pour l’auteur.