Un grand-père heureux
Fort-Dauphin (Madagascar) - On a eu chaud. Pas à cause de la chaleur car hier il est tombée une pluie diluvienne sur Fort-Dauphin, avec des vents à décorner les zébus. C'est la raison pour laquelle nous avons reçu la nuit dernière un sms de la compagnie aérienne nous indiquant que notre vol de dimanche matin pour Tananarive était annulé. Nous ne savions pas quand la ligne reprendrait, sachant qu'ici, les vols peuvent être annulés plusieurs jours. Le stress de rater notre vol pour Paris mardi.
Finalement, je viens de recevoir à 18 h, heure locale, un message m'annonçant qu'un vol nous attendait demain matin. Ouf !
Résultat, j'ai passé toute la matinée avec le maire, de 7h à 13h à visiter tous les quartiers populaires qui était sous l'eau. Nous avions déjà fait une maraude la veille au soir pour constater l'étendue des dégâts. Dans certains îlots d'habitations, les gens avaient chez eux de l'eau jusqu'aux cuisses. Les pompiers sont intervenus dès samedi dans la nuit avec une moto-pompe. Dimanche matin, toutes les autorités civiles, militaires et religieuses étaient sur place pour démontrer qu'on ne se désintéresse pas du sort de ces pauvres gens. Avec l'urbanisation sauvage et illégale, il n'est cependant pas étonnant que les gens qui s'installent sans autorisations dans des zones inondables, se retrouvent les pieds dans l'eau à chaque saison des pluies. Le maire refuse pourtant d'envoyer les bulldozers raser ces maisons, comme le droit l'y autoriserait. Sa fibre sociale le lui interdit, même s'il se fait engueuler par ses concitoyens qui n'ont pas conscience d'être en infraction et en partie responsables de leurs malheurs.
Cette photo a été prise chez une famille qui a été épargnée par la montée des eaux car la maison est surélevée d'un bon mètre cinquante par rapport aux autres habitations. Derrière moi, il y a une discussion animée avec le maire et les naufragés du quartier. Comme ce jeune grand-père n'a pas été victime des intempéries, il a l'air de se foutre royalement de l'agitation à proximité de son lieu de vie. Il voulait juste que je le photographie avec son petit-fils. Qu'il est doux de câliner quand tout s'agite autour de soi !
Sauf nouvelle catastrophe naturelle, demain je passerai ma dernière journée malgache dans la capitale.
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Taken on Sunday March 24, 2024
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Posted on Sunday March 24, 2024
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13 comments
J.Garcia said:
Gabi Lombardo said:
William Sutherland said:
Admired in: www.ipernity.com/group/tolerance
Boro said:
Madeleine Defawes said:
Bon retour. Amitiés
Dominique 60 said:
Gudrun said:
Annaig56 said:
Annemarie said:
Julien Rappaport said:
Jean-luc Drouin replied to Julien Rappaport:
Julien Rappaport replied to Jean-luc Drouin:
Jean-luc Drouin replied to Julien Rappaport: