Depuis l’avènement du numérique une nouvelle et indispensable activité est venue compléter la tâche des photographes. La post production.
Celle-ci, se présente le plus souvent comme un pur archivage de nos réalisations. Mais cela ne s’arrête pas là dans bien des cas. La souplesse du numérique permet à tout un chacun de se livrer aux plus simples comme aux plus complexes opérations de manipulation de nos précieux fichiers photo. On parle alors de retouche.
J’en connais qui lèvent les bras aux ciels en protestant qu’une photo se prépare et se réussi du premier coup sans y revenir. Ceux là, ont bien du mal à se libérer de l’argentique. Temps où, pourtant, il faut le rappeler, les photographes professionnels retouchaient leurs tirages sans avoir à en rougir.
Qui n’a jamais laissé son papier Ilford quelques secondes de plus dans le bac du révélateur afin de faire monter le contraste ? (Ceux qui ont tâtés du labo me comprendront).
En ce qui me concerne, je n’ai aucun scrupule à retoucher mes photos puisque ces retouches ne concernent bien souvent qu’un ajustement de niveaux afin d’équilibrer la photo.
Nos appareils, bien qu’objets hautement technologiques sont loin d’être parfaits. Les conditions d’exposition sont parfois difficiles et même le plus intelligent des calculateurs peut se planter et délivrer des photos qui ne conviennent pas à ce que l’on attend.
Les photos au flash en intérieur sont un bon exemple pour illustrer ces propos ; Difficile de trouver une photo correctement exposée dans mon cas. C’est pratiquement de la retouche systématique.
Je n’utilise que très peu de fonctions. Les niveaux, on l’a vu, la netteté (paysages et architecture quand le rendu est moyen) correction de la balance des blancs (pour un éclairage difficile) et le recadrage. Sans oublier l’indispensable outil tampon qui permet de nettoyer une photo d’un élément gênant et désagréable. La correction des yeux rouges est également pratique courante. Je pense que ces opérations doivent correspondre à la majorité des pratiques habituelles des photographes numériques.
Petite parenthèse sur le RAW, format que je n’utilise pas mais qui ne change en rien dans la démarche pour tirer le maximum de nos photos, bien au contraire puisque ce format est le moyen le plus sur de récupérer le maximum d’information. Je me limite au JPG ça me va bien. Si je dois un jour être amené à tirer des posters 3 par 4, nul doute que je passerai par le RAW. Je ferme la parenthèse.
Dans la jungle des logiciels proposés, je travaille principalement avec Helicon filter et Photofiltre studio.
Helicon filter est très simple d’emploi. Il fonctionne par onglets. Son module de réduction du bruit est très efficace. La version pro est très complète .Elle passe en version « light » bridée au bout de 30 jours si vous ne vous acquitter pas de la licence (environ 50€).
Les fonctions sont très avancées mais la version libre est suffisante dans la plupart des cas. Seul (gros ?) inconvénient, il ne gère pas les calques.
Pour ce besoin particulier, j’utilise Photofiltre. Une sorte de Photoshop gratuit allégé et universellement connu. Sa fonction du contrôle des niveaux par histogramme est très convaincante. Je l’utilise également pour redimensionner les photos et adapter leur « poids » à une utilisation Web avec une grande facilité. A noter qu’il existe un grand nombre de plut- in disponibles sur le net. Le choix n’est pas aussi étendu que pour Photoshop bien évidemment mais certains modules sont intéressants.
J’ai également testé Lightroom (superbe interface) mais un peu trop usine à gaz à mon goût avec sa gestion de collection et librairies de photos.
Quant à Photoshop, je ne suis pas assez patient pour l’utiliser et ses fonctions très avancées ne me sont en fait guère utiles. Est-ce un tord ? Peu importe, mes besoins étant assez basiques, mes deux logiciels préférés me suffisent.
Pour les images HDR j’ai essayé une fois ou deux photomatix. Ce logiciel puissant demande pas mal de prise en main mais les résultats peuvent être formidables.
Il faudrait que je prenne le temps de tester ce genre de photo. J’aime assez le rendu HDR lorsqu’il est bien maîtrisé. A suivre…
En résumé, je n’ai pas la nette impression de faire autant de retouche que ce que je peux en voir sur les différents forums et sites perso.
Les pros retouchent à 100% et les résultats sont toujours à la hauteur de l’investissement, aussi bien financier qu’en termes de temps passé. Mais c’est leur job et c’est bien normal qu’ils produisent des photos de très bonne qualité. (Le matériel de prise de vue joue également un grand rôle).
Pour l’amateur, le travail peut être passionnant. Mais la retouche doit être faite à bon escient. Tout est dans le dosage. Je vois souvent des photos très saturées et très renforcées dans les galeries. Ce n’est pas forcement à mon goût mais je reconnais que parfois, c’est très réussi.
Quoi qu’il en soit, je m’efforce de garder à mes photos le plus de naturel possible afin de ne pas perdre ce pourquoi je les ai faites. En d’autres termes, la retouche doit à mon sens essentiellement sublimer le sujet ou l’ambiance que l’on a voulu capturer. Point trop n’en faut !
Mais libre à chacun de s’exprimer et il faut reconnaître que certains photographe laissent aller leur créativité bien au-delà de la prise de vue initiale en créant des images magnifiques.
Il suffit de parcourir les galeries d’Ipernity pour s’en convaincre.
Au 15/03/2010
Lors de la rédaction de cet article, je n'avais pas une grande opinion de Lightroom.
Mon point de vue a changé depuis. Il s'avère que pour le traitement des images en noir et blanc je n'ai pas trouvé mieux.
Je n'avais pas exploité cette fonction de Lightroom et je doit dire que je n'utilise que lui pour ce type de traitement. Il est extraordinairement efficace dans ce domaine .
5 comments
PierreG said:
PierreG said:
Guydel said:
PierreG said:
Il faudrait investir du temps dans les tutos et le temps...tout le monde court après!
François Collard said:
On le complète avec des scripts et des plugins dont beaucoup sont là :
http://registry.gimp.org
Je pense en effet qu'on doit garder le plus de naturel possible, et je n'aime guère les HDR par exemple (du moins les mauvais).
Il faut souvent même retrouver le naturel, parce que les limites de l'appareil photo ont souvent fait perdre des éléments qu'on avait perçus au moment de la prise de vue : les parties les plus sombres, les plus éclairées ont perdu leurs couleurs ou leurs détails, etc.
C'est aussi la raison qui me fait utiliser de plus en plus souvent le RAW, parce qu'il enregistre beaucoup plus d'informations. Toutefois, si on ne se sent déjà pas tres à son aise avec un éditeur d'images, il n'est peut-être pas encore temps de se compliquer la vie avec un décodeur de RAW...