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Du neuf sur Viber
Jadis utilisée pour téléphoner gratis, l’application Viber a bien changé. Sans abandonner les services de téléphonie, qui en font l’appli préférée des voyageurs et des expatriés, elle s’est transformée en plateforme de messagerie instantanée.Avec un milliard d’utilisateurs, c’est même le numéro trois mondial du secteur, derrière les mastodontes Messenger et WhatsApp.Pour se différencier et continuer à faire la course dans le trio de tête, Viber a un argument massue : la confidentialité des échanges.Tout ce qui transite par la plateforme est crypté, aucune donnée personnelle n’est stockée, vendue, ni échangée.Une promesse qui fait toute la différence face à des concurrents américains dont c’est justement le fond de commerce.Mais Viber ne compte pas que sur cet engagement vertueux pour convaincre de nouveaux utilisateurs. Son interface a beaucoup évolué depuis son rachat par Rakuten il y a quatre ans et sous l’impulsion de son nouveau directeur général, le Français Djamel Agoua. Plus claire, plus rapide et plus fun, l’appli a de quoi séduire les «millenials» avec des fonctionnalités que n’ont pas ses concurrents, comme les groupes de discussion étendus et potentiellement illimités, l’intégration de services comme Youtube, Spotify ou Booking qui permet d’échanger des contenus tiers (images, sons...) sans sortir de l’appli et des partenariats stratégiques qui permettent de proposer des infos et des tchats dédiés à des communautés formées autour de grands clubs de sports comme l’OM ou le FCBarcelone ou des marques renommées. En plus de l’intérêt que l’utilisateur peut y trouver (en tchattant directement avec ses joueurs préférés , par exemple), ces communautés représentent pour Etienne Dupont, directeur marketting de Viber, «un vecteur de financement important» pour l’application, dont les comptes ne sont toujours pas à l’équilibre.Puisque son business model ne repose pas sur la monétisation des données de ses utilisateurs, Viber doit trouver d’autres formes de revenus.Les messages sponsorisés et les encarts publictaires en font partie. Pour l’instant, ils ne sont pas trop invasifs et c’est à ce prix que l’utilisateur peut avoir la garantie de ne pas être «espionné». A l’essai, la messagerie se révèle trés agréable à utiliser, très complète (en fait c’est un mix de WhatsApp, Snapchat et Instagram), incroyablement rapide et super efficace dans l’envoi de photos, de gif ou de vidéos. Seul souci: il faudra convaincre vos amis de changer leurs habitudes pour vous y rejoindre...