Loading
Rencontre avec Kimberose
On la retrouve en fin d’après midi dans le hall de l’hôtel, où le groupe vient de débarquer pour le concert du soir, après une bonne galère de transports.L’air crevée, elle nous demande de l’attendre quelques minutes le temps de poser ses valises et de se rafraîchir.On s’installe dans l’idée qu’on est là pour la soirée. Surprise! Deux minutes plus tard, Kim est devant nous , toute fraîche et pimpante, prête à répondre à toutes nos questions, avant d’aller faire la balance du concert (qui sera hélas annulé pour cause d’orage). Une simplicité et un professionnalisme de bon aloi pour une jeune artiste à l’ascension aussi fulgurante. Inconnue l’an dernier, Kimberly Kitson Mills, alias Kimberose, était programmée sur la grande scène du Nice Jazz , en ouverture du festival.Un honneur rare, qu’elle doit au succès fulgurant de son premier album, Chapter One, sorti cet hiver et immédiatement salué comme LA révélation soul française de l’année.Pas de quoi faire gonfler les chevilles de cette belle jeune fille toute simple, qui avoue ingénument «avoir fait un album soul sans le faire exprès» et insiste pour vous faire la bise après l’interview…

Comment se passe cette première tournée?
Merveilleusement! C’est génial de pouvoir faire autant de concerts.On est bookés jusqu’en mai 2019, à raison de 20 dates par mois.Il se passe un truc avec le public à chaque concert et on a l’impression de s’améliorer sans arrêt.

Un seul album à jouer, ce n’est pas un peu juste?
Si, forcément.Du coup, on joue déjà les nouvelles chansons qu’on n’a pas encore enregistrées et quelques reprises comme «A Change Is Gonna Come» de Sam Cooke.On s’est retrouvés sur scène sans avoir le temps de dire ouf, mais on a quand même envie de proposer un vrai show.

Kimberose, c’est le nom de la chanteuse, du duo que vous formez avec Anthony ou celui du groupe?
C’est le nom du groupe.Comme il vient de la contraction de mon prénom et du verbe oser («Kimberly ose»), le projet m’est forcément très personnel.Mais on compose tout à deux avec Anthony.Lui la musique, moi les textes.Pour les nouvelles chansons je me suis plus impliquée dans les musiques bien que je ne joue toujours pas d’instrument, hélas…

Ca a été difficile d’oser, Kimberly?
Oui, je suis d’une nature réservée, timide en dehors de la scène. C’est Anthony qui m’a poussée à m’inscrire à La Nouvelle Star, puis à enregistrer.J’avais repris mes études d’infirmière, fait un bébé… Sans lui, je ne serais pas là.

Le succès de l’album vous a surpris?
Un peu oui.Mais le 4 titres qu’on avait enregistré avant avait enclenché le processus.Ce qui nous a vraiment surpris, c’est le succès de notre passage à Taratata.À partir de là, ça a été de la folie. Et ça continue!

La soul music, c’était votre truc?
Pas vraiment. On a fait ces chansons sans se poser de questions sur le genre musical.C’est à l’enregistrement qu’on s’est aperçu que la couleur était plutôt soul. Je peux dire que j’ai fait un album de soul sans le faire exprès! (rires)

Quelles étaient vos influences, alors?
Ado, Beyoncé me faisait rêver.J’ai eu aussi une grosse période Britney Spears.Billie Holiday et Aretha Franklin, même Amy Winehouse, je ne les ai découvertes que plus tard…