Mes phrases sont des putains sans âge
Qui arpentent les méandres grises
Des tréfonds de ma conscience.
Elles y exhibent leurs mots fatigués
Vains maquillages sur des fronts ridés
En vous toisant d’un regard vide
Indifférent au vôtre qui les ignore
Pour ne pas voir ces épaves branlantes
Qui errent dans la froideur brumeuse
De ces ternes matins solitaires.
Dans le refrain de l’écho monotone
De leurs pieds sur l’asphalte morne,
Elles frissonnent sous le vent acide
Qui agite leurs rubans dérisoires
Plaqués sur des dentelles noires
Pendant qu’elles serrent les dents
En feignant d’ignorer encore,
Petites poupées de théâtre,
Qu’elles déambulent seules
Affreusement seules
Affreusement seules
Et inutiles.
2 comments
Blacksad said:
Blacksad said: