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Le mensonge erre comme un ver solitaire
De par les rues enfoulées, silencieusement
Il enfle, il grossit, il devient solaire.
Et moi, boursouflé de mots, je mens,… je mens !
On me dit « C’est immonde le mensonge »
Mais je m’en délecte, je m’y complais
Je m’y enfouis comme dans un songe…
Et vous rêvez tous avec moi. Vous rêvez.
Tu te crois vivant ? Vraiment ? Tu mens !
Ta chair qui te dit « encore » ? Elle ment !
Et cet amant qui t’émeut autant, il ment !
Et elle qui hurle son amour, elle ment !
Tous, nous mentons à l’aune de nos manques
De nos blessures et de nos espoirs rassis.
Toutes nos menteries ne sont que des mantras
Contre la mort. Contre nous. Contre la vie.
La vie est-elle si belle qu’elle ne mérite
D’être parfois travestie ?
Est-elle si parfaite qu’elle ne suscite
Quelques accommodements ?
Alors mentez, foutre dieu !
Inventez, fabulez, enjolivez !
Après la grande certitude, précieusement
Je garde à l’intention du saint de pierre
Mon dernier mensonge, le plus grand…
Puis, je répondrai à la sentence du vieux cerbère :
«Je ne te crois pas ! Tu mens !
Et si je ne crois pas en toi,
Alors tu n’existes pas !
Je le sais, car sans cesse je mens… »
Et je le sais, car je n’existe pas
Lorsque tu ne crois plus en moi.
2 comments
Blacksad replied to :
Chuis pô sûr.
Blacksad replied to :
Ca a d'ailleurs été clairement démontré chez les singes qui non seulement peuvent mentir mais peuvent aussi faire des farces impliquand des mensonges ou des dissimulations sans d'autres objectifs que de rire.
Je pense aussi que de manière générale, la dissimulation d'intention est pratiquée couramment par bon nombre d'êtres vivants....