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Mille. Et une.

Dans la droite lignée de quelques textes qu'on pourrait regrouper sous le titre "Le fou d'Anna" (sous réserve que vous aimiez cette partie de l'oeuvre de cet amoureux célèbre qu'était Aragon), voici une poésie en alexandrins et rimes embrassées, très classique donc.

Encore, oui je sais. Mais je vous parlerai d'autre chose la prochaine fois car j'ai bien conscience que toute cette poésie amoureuse (ou sirupeuse suivant les points de vue) est indigeste pour vous, rares lecteurs égarés sur ce blog...



"Mille. Et une"



Tu as mille visages et j’aime chacun d’eux…
Dans tes yeux naissent, vivent et s’ébattent mille mondes
En danses délicates, en de magiques rondes ;
C’est un miroir : j’y vois l’Amour, la Mort et Dieu.


Tu inspires, et aussitôt ce sont mille étoiles
Qui tournoient et brûlent au sein de ma poitrine.
Tu expires, c’est la nuit qui s’éteint, se confine ;
Le monde qui se restreint, s’étiole et se voile.


Je n’existe pas, je n’ai jamais existé
Si ce n’est quand tu m’ouvres ton cœur et tes bras
Apaisant d’un souffle d’un geste le fatras
Des noirs cauchemars de mon âme écartelée.


Rêveuse je te veux, t’appelle de mes vœux
Changeante, fluctuante, tu me poignardes sans égards
Amoureuse, je vis dans chacun de tes regards
Tu as mille visages et j’aime chacun d’eux…

1 comment

Blacksad replied to :

Tu as entièrement raison... ce n'est de l'alexandrin que si tu ne prononces pas les syllabes avant les virgules et celles de fin de vers. Ce sont donc des règles très personnelles ! (mais en le lisant, ça le fait bien)

Je serai bien incapable d'utiliser les règles véritables de la poésie vu que je ne les ai jamais apprises ! (je suis issu d'une formation désespérement scientifique).

Disons donc juste que par rapport à ce que je suis capable de faire, c'est très classique.
14 years ago ( translate )