La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s'est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.
Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson :
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,
Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L'empire familier des ténèbres futures.
"Bohémiens en voyage" Charles Beaudelaire
5 comments
j-p l'@rchéo said:
Mais !
Amilis said:
bien sûr, rien ne vaut la sensation de la réalité, la qualité de l'air nouveau dans lequel on irait respirer, les nouvelles couleurs et les nouveaux horizons auxquels on mesurerait sa petite personne, les personnes nouvelles ...
notre civilisation nous fossilise si nous n'y prenons garde, restons vigilants autant que nous le pouvons, ça n'est jamais facile !!!
courage à tous
et puis, qui sait ?
" dans dix mille ans ! " !!!
amicalement
'ºLº' replied to Amilis:
Je pense comme toi que le voyage intérieur est un des plus enrichissants
Merci Amilis
j-p l'@rchéo said:
Suivrais-tu un des fils d'Ariane M ?...*
Amitiés Laurenz ÊO
j-p l'@rchéo said:
Saluez les bien bas ...