Poussé la porte du lodge, la chaleur nous fait rougir les joues. Stessy s'affaire dans la cuisine et Heron met la table. Ils nous accueillent avec un thé bien chaud. Un fil est tendu devant le feu de bois. Les pinces à linge sont prises d'assaut pour sécher les bonnets et les gants tandis que sur la table un plat de cuisses de poulet et un grand saladier de riz nous attendent. Je prends le temps de me changer avant de passer à table. L'entrée de crudités et le diner de volaille sont copieux. Après le repas nous profitons d'un peu de repos. C'est l'occasion de regarder nos photos. Le notepad récupère les photos avec lenteur et les premières images sont floues et mal exposées. Les suivantes sont un peu meilleures mais devront toutes être redressées. Il a été difficile de garder l'horizon droit sur l'embarcation. Parmi les photos présentables, je repère une queue de baleine bien haute. Secs et reposés, Vivian nous propose de reprendre le bateau. Nous sommes là pour ça et c'est avec bonne humeur que nous remettons nos bottes et nos cirés. Vivian embarque avec elle deux pièges à crevettes. Ils ont été préparés par Heron avec les restes de poulet récupérés sur la table. Nous larguerons les casiers de l'autre coté du fjord ou le lodge est ancré. La corde de 30m qui tient les casiers, bien qu'elle soit correctement enroulée, s'emmêle avant d'avoir descendu moins de 10 mètres. En bon pêcheur Vivian dénoue la situation et nous laissons descendre les pièges et la corde retenue par un flotteur. Un peu plus loin une baleine joue avec la mer en retournant les flots pour assommer le krill et s'en goinfrer. Elle semble nous dire votre panier est ridicule, venez voir ma poche gulaire, appréciez en la taille. Vous connaissez celle du pélican, je fais bien mieux que lui. La séance photo est agréable, la mer est protégée des vents par les iles et la baleine semble tourner dans cet espace. Nous tournons avec elle et nous nous apercevons rapidement qu'elle n'est pas seule, elles sont deux. La séance photo terminée nous faisons le détour pour récupérer les pièges. Ils sont repérables grâce au flotteur. Il nous faut maintenant tirer 30 mètres de cordes. Nous nous relayons car les pièges sont lourds et le pneumatique doit être protégé par le plat d'une rame contre le cisaillement de la corde. Le premier piège remonté nous comprenons son poids anormal, il contient une énorme étoile de mer. Elle n'a pas mangé toutes les crevettes. Il nous en reste un peu. Elles passeront à la casserole aussitôt rentrées au refuge. Dommage, elles avaient de beaux yeux. |
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Alain Gobert replied to :
Alain Alzy said: