Toute la nuit s'allonge
Entre les poteaux gris ,
Les fils électriques tracent la partition du soir.
La fenêtre,
le chat qui respire sous le radiateur rouillé.
La lampe du chemin est allumée
Un grand miroir
En face,la haie de rosiers aux boutons calcinés
la neige, le vent, la pluie,
Les pommes arrachées aux branches fendues .
Je me demande parfois où vont les pas d'hier
Qui ont laissé dans l'herbe du jardin
la trace de nos pieds.
Le temps qui boucle
L'avant d'après .
L'escalier de bois
Le froid du palier,
La porte close d'une mansarde au papier printanier
La fleur noire et l'écharpe gris bleu
accrochées aux fers noirs du lit
La lucarne , deux battants
Les volets de métal grinçant
Cœur battant
Où va la silhouette de l'été
Qui rêve toute nue
Assise sur les draps défaits ?
Je hume l'air du soir comme un loup qui tourne en rond,
Par faim de toi
Je ferme les yeux et tout est dans mon nez
Comme toi ,
Toi qui griffe l'espace en caresse femelle
Et lacère le froid
Ton parfum .
Je m'allonge dans le silence
Et j'attends la mort du désir qui serre
Dans des soleils de fauve.
3 comments
Armando Taborda said:
Le miroir de l'aube replied to Armando Taborda:
Anna Mélia said: