Christoph Eschenbach - Mahler - Symphony No.1 [3/5]
youtu.be/U5A5tFyXQio
"Je vieillis sans avoir rien appris sinon les maux de l’homme et les couteaux dans le dos,
les sécheresses, les famines, les guerres, les gerçures à l’âme,
les brûlures du pétrole sur les mains agricoles, les simagrées du fric à chaque devanture.
À défaut d’autre chose, je crache des syllabes, des mots,
une phrase entière cherchant encore un sens.
J’éructe des voyelles, des mots de gorge, d’abattis,
de frayères,
des mots qui ruent dans les brancards,
des mots qui raient dans les ravages,
des mots qui paissent dans les pacages,
des mots qui pissent une encre folle,
des mots obscurs comme les pépins de pomme,
des mots blancs comme l’amande,
des mots sismiques comme la terre amoureuse du feu,
des mots cosmiques comme les astres lointains,
des mots qui vont toucher jusqu’aux lèvres des morts..."
Jean-Marc La Frénière
18 comments
Malik Raoulda said:
Bonne et agréable journée.
Armando Taborda said:
elvigiadelosamanecer… said:
Stephan Fey said:
Günter Klaus said:
Wünsche noch einen schönen Nachmittag,ganz liebe Grüße Güni :))
Julien Rappaport said:
Bises chère Héléna .
Annemarie said:
@ngélique ❤️ said:
( texte trop triste ) j'espère que ce n'est pas ton cas ma douce ça me ferait de la peine ?
je t'embrasse bien fort !
Josiane Dirickx said:
William Sutherland said:
Admired in: www.ipernity.com/group/tolerance
Andy Rodker said:
Pam J said:
HUGSSSSSSSSSSSS
Patrick Brandy said:
* ઇઉ * said:
Your composition of image, poem, and music is a delight and touching.
Thank you, Helena!
Eric Desjours said:
À certains égards ce poème me fait penser à Christophe Tarkos et ses mots issus d'une "pâte", d'une matrice informe et pour qui la langue "est aussi concrete qu’un sac de sable qui te tombe sur la tête". Une même fulgurance...