En m'éloignant du monde des hommes, en m'éloignant du vrombissement de ses conversations et de ses machines, ce n'est pas pour rompre avec mon humanité, c'est pour m'y retrouver au contraire. Je sens bien que la société des hommes est faite d'un incessant désordre, désordre des images vomies à la vitesse de la lumière, cacophonie des jugements et des imprécations, boulimie d'objets et d’émotions, dans une absence totale de silence et de paix.
Alors, comme sur la pointe des pied, je vais me réfugier, à l'abri de ce vacarme et de l'agitation permanente, pour emplir à nouveau mon regard et mon âme d'une immensité tranquille, guettant la danse de la lumière au rythme du vent dans les feuilles. J'écoute les psaumes êtres-anges de l'eau, des bêtes,de la brise ou du chant de la lune.
Toute mon insignifiance, celle dont la folie et la tyrannie du monde ont fini par me persuader, est adsorbée dans cet échange de nos regards et de nos écoutes entre la nature et moi. Là, mon humanité est à nouveau confirmée : J'appartiens à la vie et je la traverse pour qu'elle me traverse, et se partage, et se prolonge.
Tydé
By distancing myself from the world of men, by distancing myself from the drone of its conversations and its machines, it is not to break with my humanity, it is to find myself in it, on the contrary. I feel very well that the society of men is made up of incessant disorder, disorder of images vomited at the speed of light, cacophony of judgments and imprecations, bulimia of objects and emotions, in a total absence of silence and of peace.
So, as if on tiptoe, I will take refuge, sheltered from this din and the permanent agitation, to once again fill my eyes and my soul with a tranquil immensity, watching for the dance of light in the rhythm of the wind in the leaves. I listen to the psalms of the angelic beings of water, of beasts, of the breeze or of the song of the moon.
All my insignificance, that of which the madness and tyranny of the world have finally convinced me, is adsorbed in this exchange of our looks and our listening between nature and me. There, my humanity is confirmed again: I belong to life and I pass through it so that it passes through me, and is shared, and is prolonged.
Tyde
12 comments
Stephan Fey said:
Julien Rappaport said:
Gabi Lombardo said:
@ngélique ❤️ said:
Valeriane ♫ ♫ ♫¨* said:
belle semaine ma mie, trop chaud ici ! bisous♫
Annaig56 replied to Valeriane ♫ ♫ ♫¨*:
Krisonteme said:
Annaig56 replied to Krisonteme:
Léopold said:
Annaig56 replied to Léopold:
Léopold replied to Annaig56:
Patrick Brandy said: