Née face à la décharge
Diego Suarez (Madagascar) - J’ai été assez impressionné hier par la décharge publique de Diego Suarez. Aujourd’hui, j’avais prévu de retourner faire des photos dans la pépinière de l'ONG "Graine de vie", mais en sortant de l’hôtel, je n’ai eu qu’une envie : y à la décharge publique. Je ne voulais pas être trop intrusif en imposant ma présence et mon appareil photo. C’est pourtant ce que j’ai fait toute ma vie professionnelle. Mais là, personne ne m’avait demandé d’y retourner. Et sii personne ne documente cette réalité, qui le fera ? On ne vient pas à Diego Suarez pour visiter les décharges malgaches.
J’y suis donc retourné en scooter par la même route défoncée, en zigzaguant pour d'éviter toutes les ornières. J’ai eu la chance de bénéficier d’une lumière assez inattendue. Un ciel couvert, mais qui laissait parfois filtrer le soleil, agissant comme un diffuseur et limitant les forts contrastes, malgré l’heure avancée.
Que vient faire ce portrait, alors qu’on parle des déchèteries à ciel ouvert ? Cette jeune femme est installée face à la décharge, à moins de dix mètres, devant chez elle, pour vendre ses fruits. C’est son environnement habituel. C’est là qu’elle est née, et c'est probablement là qu’elle mourra de maladies respiratoires. Et sa beauté n'y pourra rien.
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Taken on Monday November 17, 2025
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Posted on Monday November 17, 2025
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18 comments
Jaap van 't Veen said:
Dominique 60 said:
Typo93 said:
Jean-luc Drouin replied to Typo93:
Pire, au bas de cette montagne de déchets, il y a des champs et des rizières. Inutile de faire des tests de qualité de l'eau qui, comme la terre, doivent être truffées de métaux lourds et de bien d'autres choses peu sympathique pour la santé des populations.
J'ai discuté avec un chef d'équipe de la mairie qui supervisait le déchargement de trois camions. Ça ne semblait pas lui poser de problèmes. Il a même semblé trouver mes question incongrues : "On fait ça ici, depuis une trentaine d'années... Et si on déverse pas les ordures ici, il faudrait bien les mettre ailleurs..."
William Sutherland said:
Admired in: www.ipernity.com/group/tolerance
Pam J said:
Madeleine Defawes said:
ça coûte cher d'assainir et Madagascar n'en n'a pas les moyens financiers.
Superbe portrait de cette jolie vendeuse de fruits.
Bonne journée. Amitiés
Julien Rappaport said:
Jean-luc Drouin replied to Julien Rappaport:
Plus sérieusement, les jeunes femmes malgaches sont très jolies, mais les conditions de vie font qu'elle vieillisse malheureusement très vites. Outre le travail souvent pénible dans les champs, la prostitution etc. elles ont souvent leur premier enfant vers 12-13 ans. a moyenne est de 8 enfants par femme. Ici, pas de planning familial, pas de contraception. Le poids de la religion est énorme. 90 % de la population est chrétienne, et les sectes sont très influentes.
trester88 said:
Die Lebensweise dieser Menschen ist für uns kaum vorstellbar. Gut, dass du uns auch diese Seite zeigst, Jean-luc!
Keith Burton said:
Such a sad story to go with the photo though..........I hope your feelings about how her future will go are wrong...........but I won't hold my breath :-(
Karl Hartwig Schütz said:
"JohnNymer" said:
Jean-louis Thiaudier… said:
Annaig BZH said: