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On the road again !

Champasak( Laos) - Cette photo n’a rien à voir cette le texte qui va suivre. Je suis arrivé en milieu de matinée (cette nuit pour vous) à Champasak, charmante bourgade -où il n’y a rien-, sur les rives du Mékong à une trentaine de km de Paksé et… près d’une heure et demi de voyage en mini-van. La photo ci-dessus a été prise à Paksé sur la digue destinée à contenir les humeurs parfois dévastatrices du célèbre fleuve. Je mettrai des photos de Champasak quand elles auront été prises. Je n’ai pas eu le temps d’en prendre pendant le trajet, vous aller comprendre pourquoi.

Quand nous avons pris les billets pour Champasak, on nous avait promis un mini-van et une mini-croisière sur le ferry. Si le van était bien à l’heure -pour une fois-, pour nous prendre devant l'hôtel, nous avons passé plus de 3/4 d’heure à tourner dans la ville d’hôtel en hôtel, pour « charger » les autres voyageurs. Finalement, nous sommes partis pour l’embarcadère. Enfin, c’est ce que je croyais. Au bout de 20 minutes de route je désespérais de voir le terminal du ferry. Moi, j’y tenais à cette mini-croisière sur le Mékong. Il est enfin apparu… à la fin du voyage. Enfin quand je dis ferry, il ne s’agissait que d’un bac pour traverser le fleuve.
Le chauffeur a déchargé nos bagages et est reparti sans un mot. J’ai juste eu le temps de lui demander où était Champasak ? Il a tendu le bras me montrant l’autre rive. Un geste qui semblait me dire : « démerde toi maintenant, j’ai fait mon boulot, ce n’est plus mon problème ». Je pensais qu’il aurait au moins embarqué son véhicule sur le bac pour nous mener à destination. Et bien non !
Nous étions avec deux autres couples. L’un Belge-flamand, l’autre Français. Ils n’avaient pas plus d’informations et semblaient très désemparés. Je suis allé me renseigner dans une gargote avec mon billet de transport. Après bien des difficultés, personne ne parlant l’anglais, j’ai compris qu’il fallait prendre une pirogue pour rejoindre l’autre rive. Laquelle ? Il y en avait une trentaine sur la berge. Certains piroguiers proposaient leurs services, mais il fallait payer un tarifs assez exorbitant pour 600 mètres de traversée.
Finalement, les pieds dans la vase, j’ai enfin trouvé le piroguier qui avait été payée
pour nous acheminer sur la rive droite du fleuve. Il ne se manifestait pas, se contentant de nous observer. Il a juste compris que nous le cherchions quand il a vu le billet de transport que je tenais à la main. Un billet d’un jaune vif reconnaissable de loin.
Côté organisation et signalétique, peut mieux faire. Cela dit, moi qui râle toujours parce que tout est trop organisé dans une mondialisation aseptisée, je devrais être content ! Je le suis, maintenant que j’ai trouvé mon hôtel, que je viens de prendre une bonne douche et que je me suis rempli l’estomac.

L’histoire n’est cependant pas terminée. Arrivé sur la rive droite du fleuve, pas plus d’information et encore moins de tuk-tuk à qui demander de nous emmener à notre hôtel. Le couple de Français a repris une autre pirogue pour aller sur l’une des îles alentour où se trouvait leur hôtel. Les Flamands avaient Google map qui indiquait que leur guest-house était à 2km. Et toujours pas le moindre taxi en vue. Moi, je me suis adressé aux laotiens que nous croisions. Personne ne semblait connaître notre hôtel. A la cinquième personne, une lueur d’espoir. Il était à 1 km par la route en longeant le Mékong. Quinze kilos kilos de sac à dos chacun, plus 9 kilos de matériel photo et informatique pour moi ; et nous voilà partis à pied, par une température de 35° en plein soleil. Au bout d’un kilomètre et demi, toujours rien. Alors que nous arrivions à la hauteur d’une fête de mariage, un homme ayant pitié de nous, nous tend deux petites bouteille d’eau avec un large sourire. Où allez vous ? Je lui donne le nom de l’hôtel. « Il se renseigne auprès de la patronne de la gargote où se déroule la fête. "C’est tout droit à… 1 km". A croire qu’ici, les kilomètres sont à géométrie variable et surtout à rallonge. Nous voilà repartis… en sueur. Heureusement que nous étions dans la bonne direction.

A peine avions nous parcouru 300 m, un tuk-tuk est arrivé et nous a demandé si nous avions besoin de ses services ?
Il demandait un prix délirant. On a négocié quand même pour ne pas passer pour des pigeons. Il a accepté notre prix, déjà très généreux, moitié moins cher de ce qu’il proposait. L’hôtel n’était plus qu’à 800 mètres environ. Elle n’est pas belle la vie ?!
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20 comments

Jeanne chevillard said:

Bon courage pour la suite j'espère qu'elle se passera mieux .Nous attendons la suite. Amitié
2 years ago ( translate )

Dominique 60 said:

de vrais periples jean luc, mais je crois que tu es un peu fait pour ça ..... chapeau en tout cas pour ces recits et photos qui nous transportent dans des mondes fascinants , surtout quand on regarde dans son fauteuil !!
2 years ago ( translate )

Madeleine Defawes said:

Ta photo illustre un des nombreux moyens de transport (de tout, sauf la moto) que tu as dû utiliser pour enfin arriver à destination.
Je vous souhaite un bon séjour exotique à tous les deux. Amitiés
2 years ago ( translate )

LotharW said:

Was für eine Geschichte, Jean Luc. ***
2 years ago ( translate )

Malik Raoulda said:

Merci pour cette belle évasion.Une histoire qui restera gravée.
2 years ago ( translate )

ROL/Photo said:

Merci pour ce roman très apprécié par moi J-luc
voir peut-être
plus que n'importe quelles photos
pour chacune de tes paroles je pouvais les imager ou au moins les imaginer... !
bon courage à vous deux et à plus pour VOS aventures au bout
du LOAS..
amitiés/++++/rol
2 years ago ( translate )

Jean-luc Drouin replied to ROL/Photo:

Avant d'être photographe, je suis rédacteur ;-))) J'ai plu longtemps gagné ma vie en écrivant, plus qu'en photographiant. J'ai écrit sur tout, mais j'ai été longtemps chroniqueur judiciaire. La télé, c'est venu ensuite. Mais là aussi, un commentaire parlé pour poser sa voix sur des images, doit être écrit.
2 years ago ( translate )

Annaig56 said:

oh quelle aventure palpitante tu marches pour nous à la sueur de ton front mais ca me fait monter l'adrénaline en tous les cas j'ai même les images quand tu racontes. c'est un pays ou il vaut mieux avoir de bonnes chaussures et surtout de bonnes jambes avec un bon entrainement tous terrains par tous les temps, (tu nous a fais une pause longue sur ta photo proposée j'aime bien )
2 years ago ( translate )

Annemarie said:

:) what an adventure J-L
2 years ago

Jean-luc Drouin said:

Merci pour tes remarques Annick. Si en lisant tu vois les images, c'est que mon récit n'est pas complètement raté ! ;-))) Je suis le plus mal placé pour émettre un avis. De toute façon, je suis perpétuellement insatisfait. On peut toujours mieux faire, mais à un moment, il faut savoir s'arrêter. C'est comme un article de presse ; il y a l'heure du bouclage qu'il est impossible de repousser.
2 years ago ( translate )

Stefani Wehner said:

Ton histoire me rappelle notre voyage individuel en Thailande (1975)!
2 years ago ( translate )

Jean-luc Drouin said:

Moi j'ai connu la Thaïlande quand j'étais jeune (1981), c'était encore le Moyen-âge, Pattaya n'était qu'une petite plage méconnue... Alors en 1975, là c'était l'aventure. La vraie.
J''y suis allé la première fois, pour faire un reportage dans les camps de réfugiés où s'entassaient les Boats-people. L'ambiance n'était pas à la rigolade, ni à la détente sur une plage de sable fin. Depuis, rien n'a changé dans le monde ; les réfugiés ne cessent d'affluer. On ne retient rien de l'Histoire, même contemporaine. Un perpétuel recommencement. C'est à désespérer.
2 years ago ( translate )

Annaig56 said:

tu es bien au chaud chez toi il y a une grosse tempête qui passe sur le nord de la france venant de la Bretagne bien entendu,
2 years ago ( translate )

Jean-luc Drouin replied to Annaig56:

Ma maison a résisté sans encombre à la tempête de 1999, ça va continuer. Je ne m'inquiète pas. Et puis j'ai une bonne assurance mutualiste. Tu veux me gâcher mon voyage pu moi ? ;-)))
2 years ago ( translate )

Annaig56 replied to Jean-luc Drouin:

non c'est juste pour te dire qu'on morfle nous que tu as bien fait de prendre la file de l'air même s'il est chaud ;)
2 years ago ( translate )