Un petit matin frais dans l'Himalaya
Himachal-Pradesh (Inde) - Il est 8 heures ce jour-là, sur la route qui doit me mener à Leh au Ladakh. Partis de Keylong un peu après 4 heures du matin, nous venons de franchir le premier col à plus de 5.000 m d'altitude. Première pause pour le petit-déjeuner dans la tente qui ressemble à une yourte servant de gargote. Un resto-yourte en quelque sorte.
La gargote se trouve hors-champ, derrière moi. Une belle lumière apparaît et vient lécher les parois de la montagne. Je fais une première photo en couleur (diapositive) et double immédiatement en N&B avec mon second boîtier. A l'époque si on voulait travailler en N&B et en couleur il fallait doubler son équipement. C'est au poids du matériel porté pendant des années (on n'avait pas encore de sacs à dos adaptés) que je dois ma scoliose.
Au moment où je fais cette photo, j'ai le mal de l'altitude : maux de tête et vertiges. Et le manque d'oxygène m'enserre et me brûle les poumons. Je me déplace au ralenti. Et je peux vous assurer que je n'ai pas fumé les herbes locales.
Afin d'éviter ce phénomène, à chaque fois que j'ai emprunté cette route par la suite, je me suis fait prescrire des médicaments pour prévenir ce phénomène. Efficace contre les maux de tête et les vertiges, mais je n'ai encore rien trouvé qui prévienne le manque d'oxygène. Hormis des bouteilles d'oxygène bien entendu.
Sur la photo, l'homme qui se protège du froid avec une simple couverture (il fait moins 5° avec un vent glacial à décorner les yacks et le sol est gelé), est le chauffeur du camion. Il vient de s'offrir un thé chaud avant de reprendre la route. Mon copain indien qui m'accompagne a discuté avec lui et m'indique que l'homme n'a pas dormi de la nuit. Ca fait 4 jours qu'il est parti de Leh et doit rejoindre New-Delhi. Il a été bloqué plus de 30 heures à 50 km après Leh, en raison d'une avalanche de pierres qui a bloqué la route.
Ce genre d'incident, on connaît. A la sortie de Manali, nous avons dû attendre également 24 heures que l'armée dynamite des rochers qui obstruaient la route. Même chose après le col du Rhotang où un torrent intrépide avait emporté une partie de la route : 17 heures d'attente supplémentaire à attendre l'arrivée d'un bulldozer, venu de je ne sais où...
La dernière fois, en juin 2017, lorsque je suis repassé ici, la route venait d'ouvrir. Nous sommes passés entre des congères de neige de plus de 3 mètres de haut. L'armée venait juste 48 heures avant, d'ouvrir la voie avec un bulldozer.
- Ne pas tenir compte des données exif. Elles correspondent au matériel qui m'a servi à scanner le négatif.
Nikon F 90 - 35 mm f : 2 - Film Ilford HP5 +, développé dans du Microphen à bain perdu, dilué 1+3.
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Taken on Sunday September 3, 1995
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Posted on Sunday May 3, 2020
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11 comments
©UdoSm said:
Annaig56 said:
Annemarie said:
William Sutherland said:
Admired in:
www.ipernity.com/group/tolerance
Nautilus said:
Jean-luc Drouin replied to Nautilus:
Ch'an said:
youtu.be/v4VloG_gBJ8
Je pratique depuis un an maintenant et j'ai pris des douches froides tous les matins pour commencer puis des bains froids (cet hiver eau à 2 degrés ) ....
Jean-luc Drouin replied to Ch'an:
Ma femme qui a des problèmes d'asthme n'a eu aucun trouble. Pas de vertiges en encore moins de troubles respiratoires. Vas comprendre.
Pam J said:
Gudrun said:
I can relate to your altitude sickness, it sometimes catches you unawares when going up too quickly. I was lucky to have had only very brief spells though a slight headache stayed with me. Coca leaves or tea do help in taking in more oxygen, but you cannot have this in the Himalayas.
Tanja - Loughcrew said: