Tous les après-midi les femmes du village avec leur progéniture,se retrouvaient dans le grand pré,a proximité de la tombe de ROLLAND.A l'ombre des grands chataigniers elles faisaient la causette , cousant ou tricotant.dans le calme de cette belle journée d'été,un bruit de moteur attire notre attention.Deux vieux camions recouverts de branchage et de buis pour camouflage surgissent sur le chemin. Nous apercevons sur chaque camion une dizaine de jeunes bardés de cartouchières,la mitraillette en bandoulière. Les camions stoppent devant les femmes,un grand gaillard descend dans la splendeur de ses vingt ans,il s'aproche et déclare avec autorité:un convoi nazi doit se rendre ici ,pour récupérer une grande quantité de charbon de bois pour alimenter les gazogènes de leurs véhicules.Ils ne passeront pas,ca va barder Demain gardez vos enfants et restez chez vous,à bon entendeur salut. Je restais stupéfié les jeunes ,les maquisards étaient la devant moi.depuis quelque mois j'ecoutais les anciens parler de leurs exploits et malheureusement de leurs défaites,les bléssés étaient dans les familles dans le hameau ou les mas alentours,les morts entérrés à la sauvette. Un beau matin d'été nous partons avec mon copain promener dans la petite colline a proximité du village,chemin faisant nous récupérons des tracks de propagande nazi,malgré l'interdition de ramasser de peur des représailles,j'en récupère un que je cache aussitot dans une poche,afin de le montrer à maman et au cousin.A ce moment précis deux chasseurs anglais passent à rase-motte au dessus de nos tètes et plongent derrière la colline en mitraillant pendant de longues minutes. J'ai peur et pour me consoler ce grand con,d'un ton superieur me dit :ils mitraillent ton papa à Nimes,je n'ai plus peur mais je pleure jusqu'à mon retour dans les bras de maman. Ce matin la,une bataille avait lieu devant le chateau de Tornac à la Madeleine une centaine de maquisards dont mes deux cousins avaient pour mission de stopper une colonne SS en route vers la vallée de Mialet pour anéantir le maquis. grace à nos valeureux combattants et les deux chasseurs anglais la colonne fut stoppée.Mon cousin Gilbert rejoint dans la nuit son mas.Son frère Jean qui vit avec son épouse à coté de chez nous rentre trois jours plus tard chargé comme une mule,trois fusils en bandoulière, des munitions récupérées en quantité.C'était le retour de notre héros.Quelques jours après nous apprenons que les alliés ont débarquaient sur les plages Normandes le 6 juin 44. Malgré notre pays à feu et à sang,nous espérons des jours meilleurs.
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