Nous nous installons dans une grande chambre à l'étage,nous prenons nos repas avec notre cousin dans la grande cuisine avec une superbe cheminée rustique,Joel veuf depuis de nombreuses années est renommé pour son civet de lapin cuit à petit feu au bord de la cheminée). Ginette ma cousine et moi découvrons avec joie la vie campagnarde,gambader dans les champs sous les chataigniers, courir après les vaches de mon grand copain, les calins avec le chien de Joel,sans oublier Nanette une vieille mule qui avait vécu au fond des Mines de charbon,ici elle était dorlotée par tous les enfants.Mon copains me fait découvrir tous les recoins du petit hameau,tous les gens sont très gentils avec nous.Malgré les joies de cette vie avec l'insouciance de l'enfance je ne peu oublier la Guerre Nous nous faisons beaucoup de soucis pour Papa et mes grands-parents restés à Nimes. Un beau matin papa arrive sur son vélo,quelle joie,comment décrire un tel bonheur (A cette époque très peu de gens avait le téléphone,la cabine téléphonique était à un kilomètre,grosse difficulté pour communiquer) .Certains dimanches nous rendions visite à nos cousins Gibert et Alice à Aubignac.C'était une véritable expédition,départ de trés bonne heure,au départ du Mas Ginette tenait une roue,moi l'autre maman les poignées nous soulevions le laudau de ma petite soeur et nous le transportions sur un kilomètre vue l'état du chemin.Une fois sur la route nous marchons pendant dix kilomètres pour rejoindre Aubignac,après les embrassades à toute la famille,le repas et quel repas pour des citadins qui depuis des années étaient rationnés.A nous le saucisson le bon paté,les petis plats avec de la bonne graisse de cochon,le fromage de chèvre et les bonnes confitures de la grand-mère. Après le repas les jeux avec mes cousins Claude Max et Jean-Pierre à Chat Perché, et au football avec les voisins Après un bon gouter,l'heure de retour sonnait,je ne me rappelle plus dans quel état j'étais arrivé à la nuit tombante à la maison,et au réveil le matin j'avais dormi tout habillé.Pour maman c'était la galère pour trouver de quoi manger pas de viande parfois pas de pain et je me souviens avoir manger de la confiture sur une pomme de terre bouillie. Parfois mon grand copain m'emmenait chez lui pour gouter,sa maman m'offrait un ou deux fruits avec une tranche de pain et lui il se tapait de superbes tranches de saucisson,je devais ressembler au petit indigène qui crève de faim devant le touriste qui se goinfre.Tellement marqué par l'envie du saucisson j'ai refusé de me marier avec Denise ma voisine car elle n'aimait pas le saucisson (Pas de fantasme ce n'était pas sexuel j'avais sept ans) Je garde un super souvenir de cette vie cévenole, garder les chèvres,guider les vaches à la fontaine tous les soirs. Un souvenir pour conclure ce chapitre ,la visite et la découverte de la cache de ROLLAND qui combattu avec fougue les Dragons du Roi qui étaient venu piller et bruler les mas cévenols. Vivant depuis ma naissance dans cette ambiance guerrière Camisards et Maquisars mème combat pour la liberté.
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