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L'Empereur de Paris
Sous le règne de Napoléon, Eugène-François Vidocq (Vincent Cassel), condamné au bagne et champion de l’évasion, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, il essaye de se faire oublier sous les traits d’un marchand ambulant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté (Patrick Chesnais): aider la police à combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, Vidocq provoque l’hostilité des policiers et la fureur de la pègre, qui a mis sa tête à prix…

Après Mesrine (en 2008), Jean François Richet retrouve Vincent Cassel pour cette nouvelle adaptation à grand spectacle des mémoires de François Vidocq.Vincent Cassel a pris 15 kilos et s’est fait une tête de bagnard pour incarner cet homme au destin extraordinaire qui a déjà inspiré plusieurs films (dont celui, très oubliable, de Pitof avec Gégard Depardieu en 2001) et un célèbre feuilleton télé, avec Claude Brasseur dans le rôle-titre. Le ton est ici beaucoup plus noir, mais le côté feuilleton demeure, avec l’envie évidente de décliner sur plusieurs films les aventures de l’ex-bagnard devenu premier flic de France.Le public suivra-t-il? Pas sûr, tant ce cinéma semble daté dans son écriture (des dialogues impossibles), sa réalisation (empesée), ses décors et son casting. Il ne manque à l’affiche que Depardieu, probablement en réserve pour la suite…
L’ambition était, à l’évidence, de sortir du biopic historique pour réaliser un grand film de gangsters.Hélas, on est plus proche de L’Immortel (Richard Berry) que du Parrain (Coppola) ou de Gangs of New York (Scorsese), qui pourrait en être l’influence majeure. Lucchini cabotine comme jamais en Fouchet, Patrick Chesnais tire son rôle vers la comédie, Denis Menochet hésite entre les deux et Olga Kurylenko campe une intrigante à la Milady De Winter, sans avoir le charme vénéneux de Mylène Demongeot. Au final, l’alternance de scènes de comédie et de violence rend le film trop bancal pour qu’on se passionne pour ces «nouvelles aventures de Vidocq» qui ne disent pas leur nom.