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Rencontre avec Nils Tavernier
Après y avoir tourné plusieurs séquences de son film précédent, De toutes nos forces, en 2012-2013, Nils Tavernier était de retour à Nice vendredi pour présenter en avant-première au Rialto son nouveau long-métrage: L’incroyable histoire du facteur Cheval.Un biopic du fameux facteur qui a construit pendant plus de 30 ans son «Palais idéal» dans la Drôme.Une pièce d’art brut aujourd’hui considérée comme la première œuvre d’architecture naïve au monde.Avant la projection et l’échange avec le public qui a suivi, le réalisateur a répondu à nos questions…
Quel souvenir gardez-vous du tournage à Nice de votre film précédent?
Celui de notre arrivée en plein Iron Man.C’était le premier jour de tournage de Fabien, le jeune acteur handicapé du film.Il y avait des milliers de personnes, la Prom était noire de monde, toute l’équipe du film était là avec Jacques Gamblin.Il faisait un temps magnifique et j’imaginais ce que devait ressentir ce jeune garçon en débarquant au milieu de cette folie pour son premier jour de travail… Que d’émotions!
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser à l’histoire du facteur Cheval?
Je n’en avais jamais entendu parler.C’est ma productrice Alexandra Fechner qui m’a proposé le sujet.Je suis allé voir le Palais, j’ai commencé à me documenter et je me suis passionné pour l’obsession de cet homme et son travail. J’y ai vu un personnage à la Billy Elliott.La possibilité de faire un grand film populaire et romanesque en racontant sa vie.
Pourquoi avoir choisi Jacques Gamblin et Laetitia Casta pour interpréter le couple Cheval?
Gamblin, c’était une évidence après De toutes nos forces.Je connaissais son implication et je n’ai pas été déçu.Il est devenu Cheval.En plus, c’est un acteur qui vieillit très facilement à l’écran et comme Cheval est mort à plus de 80 ans c’était un avantage.Lætitia, je l’ai choisie pour sa beauté lumineuse et son côté terrien.Il me fallait un contrepoint solaire au personnage taiseux et sombre de Cheval.Mais, par contre, ça a été impossible de la faire vieillir de manière crédible! (rires) Il a fallu superposer le visage d’une vieille femme sur le sien, image par image, en plus du maquillage.Avec le Palais qu’il a fallu déconstruire et reconstruire numériquement, c’est celui de mes films qui a nécessité le plus d’effets spéciaux!