Indochine, 1945. Robert Tassen (Gaspard Ulliel), jeune militaire français, est le seul survivant d’un massacre dans lequel son frère a péri sous ses yeux. Décidé à venger sa mort, Robert s’engage dans une quête solitaire et secrète à la recherche de celui qu’il considère comme le responsable de l’exécution de son frère et de ses camarades. Son amour pour Maï (Lang-Khê Tran), une jeune Indochinoise, le fera-t-il renoncer à sa vengeance?
Avec Valley of Love, présenté en compétition à Cannes en 2015, Guillaume Nicloux (Le Poulpe, Une Affaire privée, La Clé) a, semble-t-il, ouvert un nouveau cycle de films dans lesquels la mort, le deuil et la passion amoureuse se mêlent pour en devenir les principaux enjeux. La quête vengeresse du personnage incarné par Gaspard Ulliel se double ici d’une passion amoureuse dans un film-fleuve qui parvient à évoquer, à la fois, la démesure d’Apocalypse Now et le dépouillement de la 317e section de Pierre Schoendoerffer.Les montagnes du Nord Vietnam, magnifiquement photographiées par David Ungaro, offrent un cadre idéal à la dérive du personnage, mise en scène de manière tour à tour violente et contemplative. Gaspard Ulliel et Guillaume Gouix sont parfaits en soldats perdus et on retrouve pour la troisième fois Gérard Depardieu (en écrivain, cette fois).Le jury de la Quinzaine des réalisateurs est inexplicablement passé à côté de ce très grand film, un des meilleurs de Cannes 2018. Ne faites surtout pas la même erreur !
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