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Les Filles du soleil
Au Kurdistan, Bahar (Golshifteh Farahani) commandante du bataillon Les Filles du Soleil, se prépare à libérer sa ville des mains des extrémistes, avec l’espoir de retrouver son fils. Une journaliste française, Mathilde (Emmanuelle Bercot), vient couvrir l’offensive et témoigner de l’histoire de ces guerrières d’exception…

Etrillé lors de sa présentation en compétition à Cannes au mois de mai dernier, le film d’Eva Husson (Bang Gang) sort en salles après une longue période de quarantaine, destinée à faire oublier les critiques désastreuses. Pas sûr toutefois que cela soit suffisant pour sauver la carrière de mauvais mélo de guerre dans lequel tout est surligné, mélodramatique, artificiel, maladroit, voire carrément embarrassant. Le contexte politique et idéologique, pourtant essentiel s’agissant de l’histoire vraie de femmes combattantes engagées contre Daesh, est totalement évacué. L’intrigue se réduit à la quête d’une mère pour retrouver son fils enlevé par les jihadistes. Emmanuelle Bercot en reporter de guerre, bandeau sur l’œil façon John Wayne, fait de la peine. Le jeu de Golshifteh Farahani est réduit à une seule expression (celle du chien battu). Quant aux autres actrices-combattantes, elles ne servent que de figurantes. À part la femme enceinte de service, dont l’accouchement est un grand moment de gène, elles n’existent tout simplement pas. Gênant pour un film censé rendre un vibrant hommage à leur engagement…