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Rencontre avec Kheiron
Kheiron a un nouveau fan à Nice: Mario Tommasini.Le directeur des salles Pathé, qui l’accueillait pour la première fois lundi soir à l’occasion de l’avant-première de son nouveau film, Mauvaises Herbes, ne tarit pas d’éloges sur le personnage et son travail: «Il a été adorable et l’avant-première s’est formidablement bien passée. Le public était aux anges.Le film est une réussite. C’est mon coup de cœur de cette fin d’année!». Rencontré hier matin au petit-déjeuner, l’humoriste nous a parlé de l’aventure de ce second film, une nouvelle comédie dramatique pleine de bons sentiments, dans laquelle André Dussollier et Catherine Deneuve tiennent les rôles principaux aux côtés d’une bande de jeunes en rupture scolaire que Kheiron, reconverti en éducateur, doit convaincre de continuer à aller au lycée…

L’argument du film est tiré votre expérience en tant qu’éducateur?
Oui.J’ai travaillé pendant 4 ans avec des enfants décrocheurs et j’en avais tiré un sketch pour mon premier spectacle. Après Nous trois ou rien, quand j’ai cherché un sujet pour un deuxième film, cela m’a paru évident que je devais parler de cela.
C’est important pour vous de véhiculer un message positif à travers le cinéma?
Je pense qu’un film doit d’abord divertir.Mais il doit aussi être honnête et sincère.Et ma façon de l’être est de parler de ce que je connais et qui me touche.La famille, l’intégration, l’adolescence, la différence…
Qu’est-ce qui vous a amené au cinéma?
On me l’a proposé après mon premier spectacle.Les comédies, c’est ce qui marche le mieux et ça ne coûte pas cher à produire.Quand vous êtes humoriste et que vous commencez à être un peu connu, on pense forcément à vous.Moi, je n’avais jamais pensé faire du cinéma. Je n’y connaissais rien du tout. Avant de réaliser Nous trois ou rien, j’avais dû voir 30 films en tout et pour tout.J’ai découvert le cinéma à 30 ans, mais depuis j’essaie de rattraper le temps perdu.Je vois tout ce qui sort et j’adore ça.
Pour votre deuxième film vous dirigez Catherine Deneuve et André Dussollier.C’était stressant?
Pas du tout.Comme je vous l’ai dit, je ne fais pas partie de ce milieu.Je n’avais donc aucune appréhension.Le scénario leur a plu, ils ont dit oui, ça s’est très bien passé sur le plateau… La pression, je ne sais pas ce que c’est. Sinon, je ne ferais pas du stand up où j’improvise tous les soirs devant 350 personnes…

Le jour de la sortie du film, vous ne serez pas plus inquiet?
Non pourquoi?On a bien travaillé, le film est sincère, il me plaît.Le reste, je ne le maîtrise pas, ça ne servirait donc à rien de m’inquiéter. Le seul truc c’est que si le film a du succès, je trouverai l’argent pour faire le troisième qui nécessite un plus gros budget.Sinon, il faudra que j’en écrive un autre moins cher.

En attendant, vous reprenez le stand up?
Oui, je suis sur scène à Paris jusqu’à la fin de l’année et ensuite en tournée tout 2019 et 2020. J’espère bien venir jouer sur la Côte.Mais la encore, ça ne dépend pas de moi. Si vous avez des amis directeurs de théâtre, dites-leur de me programmer.AParis, je suis dans le Top 3 du remplissage depuis 8 ans, mais ma notoriété n’a pas encore passé le périphérique! (rires).