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Rencontre avec Antoine Bienvenu
Dans le sillage d’Alex Baupain, Antoine Bienvenu commence à faire sa trace avec un premier EP remarqué.On fait connaissance avec ce trentenaire originaire du golfe de Saint Tropez, qui porte bien son nom de scène...


Dans la foisonnante nouvelle scène française, qui a accouché de Tim Dup et Eddy de Pretto, Antoine Bienvenu pourrait être le prochain à émerger.Son premier EP, paru cet hiver, a reçu un bel écho et les 5 chansons qu’il contient («Ton envie», «Mare Sicuro», Les Pieds sur Terre», «La Nuit et le jour», «Pareil pareil»), entre intimisme fiévreux et electro délicate, donnent envie d’en écouter plus. D’autant que de bonnes fées se sont penchées sur le berceau artistique de ce Ramatuellois exilé dans la capitale: Alex Baupain et La Grande Sophie ont offert leur concours à ce premier effort libérateur. Pour en savoir plus sur ce nouveau venu au parcours sinueux mais à la voix posée, on l’a appelé au téléphone…
Comment êtes-vous venu à la chanson?
À17 ans, mon bac en poche, je suis monté à Paris avec l’idée de faire une école de cinéma. Finalement, je suis rentré au Cours Florent, j’ai intégré une troupe de théâtre et j’ai commencé à décrocher quelques rôles dans des séries TV.Je me suis retrouvé à Avignon pour jouer un sbire dans une pièce de Christophe Honoré avec Clotilde Hesme. C’est là que j’ai rencontré Alex Baupain. Je lui ai montré les chansons que j’écrivais depuis 2 ou 3 ans.Ca lui a plu et il m’a proposé de faire sa première partie au Bataclan. Ca m’a permis de jouer dans d’autres petites salles parisiennes et de confirmer que c’était vraiment ce que j’avais envie de faire.
Bienvenu, c’est votre vrai nom?
C’est mon deuxième prénom et aussi le nom de famille de mon arrière-grand-mère. J’ai commencé à faire l’acteur sous mon vrai nom, j’avais envie de changer.
Quelles ont été vos influences?
J’ai fait du piano classique mais j’ai abandonné à l’adolescence. Mon grand frère écoutait beaucoup de pop et de rock et je crois que c’est ce qui m’a converti.A une époque, j’ai beaucoup écouté Michel Berger.C’était formateur parce qu’en plus d’être un grand mélodiste c’est quelqu’un qui n’avait pas de chapelle, sa musique est très hybride. Sinon, j’étais plutôt attiré par les voix féminines comme celles de Françoise Hardy ou Emilie Simon.Et puis j’ai découvert Daho, Baupain et Dominique A, qui ont été très importants pour moi.
Comment sont nées ces premières chansons?
J’écris les textes et je trouve les mélodies, mais je ne compose pas vraiment.Alex, La Grande Sophie et Loane Rathier m’ont aidé pour cela. Mes textes sont plutôt allusifs, j’essaie de ne pas être trop direct. Sauf peut-être pour «Mare Sicuro» qui parle des migrants en Méditerranée à travers ceux qui les sauvent.
Que signifie le visuel du disque?
En 2005, je me suis cassé les os du talon en sautant d’un balcon.J’en souffre toujours et une des chansons s’appelle «Les pieds sur terre».C’est venu de là et de l’idée, un peu Japonaise, que même ce qui est cassé a le droit d’être beau.