C'était cet hiver sourd. Les jours courts et mesquins.
Les fantômes des saules aux maisons toutes pareilles.
Les vaches pataugeaint aux fenêtres des trains.
Le miroir de l'asphalte se perdait dans les mailles
d'un ciel noir, imprécis, teinté de mauve sale.
Tu n'avais pas dormi, ton ventre contre mes reins
et déjà tu soufflais tes mots à mon oreille.
La buée aux fenêtres de nos deux lendemains.
mes mains qui apprenaient les velours de ta taille
le rose de ta joue contre le matin pâle.
C'était cet hiver sourd, ton écho près du mien.
La rue Joliot-Curie, cette nuit sans sommeil,
j'entendais le galop dans la ville d'un poulain,
la vie dans nos poitrines qui foutait la pagaille
résonnait comme le fer d'un sabot sur les dalles.
16 comments
Instants Tannés... said:
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Magoo said:
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Magoo said:
je te dirai mon secret
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Magoo said:
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