Les mains
- Ces mains tiennes, en rempart : elles portent le soir sur mon visage. Quand lentement tu les ouvres, là, en face, la ville est cet arc de feu. Sur mon sommeil à venir elles seront persiennes rayées de soleil et j’aurai perdu pour toujours cette saveur de terre et de vent lorsque tu les reprendras.
Vittorio Sereni, extrait de Frontiera (Frontière) – 1947
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Ton souvenir en moi
- Ton souvenir en moi est seul bruissement de ces pas rapides qui vont sereins là où les hautes heures de midi descendent vers le plus flammé des crépuscules parmi les portails et les demeures et les pentes amoureuses de ces fenêtres ouvertes à nouveau sur l’été. En moi, seulement, lointaine se prolonge une complainte de trains, d’âmes qui s’en vont. Et là, légère, tu t’en vas dans le vent, te perds dans le soir.
Vittorio Sereni, extrait de Frontiera (Frontière) – 1947
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HelenaPF said: