Tu connais
Les ombres qui traversent mon regard
Les failles qui parcourent ma mémoire
Et tu sais
Les voiles rouges sombre sur mes soirs
Mes cauchemars, mes nuits les plus noires
Je peux aussi te raconter
Les ivresses la faim qui embrasent mes sens
Les rondes tristes de ces amants sans visages
Qui s’agitent autour de moi en tous sens
Ces vains courtisans que j’adore que je ravage
Avec des mots d’acier de velours et de mépris
Où résonne parfois mon rire immense et vide
Et ces démons, ces dieux inconnus que je prie
D’effacer et d’offrir encore un peu de vie acide.
Rien ne me rassasie, rien ne me contente
Je supplie, j’ordonne et j’implore
Je rêve des mondes que je refuse, démente
Blasée mais affamée encore je dévore
J’offre à qui veut pour mieux reprendre
Et sans cesse je ris je danse je pleure
Et sans cesse je fais de ma vie des cendres
Seule, immensément seule, je meurs.
Alors toi,
Toi dont le regard insolent
Me convoite corps et âme,
Me convoite corps et âme,
Aime-moi.
Mais aime-moi noire.
Blanche tout le monde m’aimerait.
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