Réserve naturelle nationale anglaise, l'ile de Staple est un site de reproduction important pour le macareux moine, les petits pingouins et autres espèces comme la mouette tridactyles.
L'île n'est pas habitée à l'exception de la présence des rangers du National Trust qui gèrent et gardent l'ile une partie de l'année. Les bateaux locaux sont autorisés à débarquer mais les passagers doivent s'acquitter d'une taxe de débarquement de quelques pounds en plus du coût de la traversée.
Avant d'arriver sur l'île nous contournons quelques rochers où sont installés des phoques presque indifférents au passage du bateau.
L'île a une histoire associée à l'établissement monastique précoce de Lindisfarne, une île accessible à marée basse, qui abrite un monastère et un château en ruines.
Un phare a été construit sur l'île en 1778. Il a été détruit par la mer en 1784. Son remplaçant, construit à proximité de l'île de Brownsman, a subi le même sort en 1800.
Heureusement pour nous, la mer est calme au moment de notre débarquement. Un ranger nous attend pour nous aider à sortir du bateau. Un autre est posté plus loin pour nous donner le droit de poser le pied sur ce territoire protégé en contrepartie de quelques pièces à l'effigie du lion et de la licorne.
Dès les premiers pas l'appareil photo est en action. Les oiseaux sont partout notamment le macareux moine. Cet oiseau est emblématique pour les français. Il sert de mascotte à la Ligue pour la Protection des Oiseaux créée en 1912 par le lieutenant Hemery, un fervent dénonciateur du massacre de macareux moines perpétué par les chasseurs sur les côtes nord de la Bretagne.
Le macareux est un oiseau bien sympathique avec son air de clown et sa démarche de notaire. Beaucoup des personnes que nous rencontreront lors de notre séjour en Ecosse nous déclareront être là spécialement pour apercevoir cet oiseau qui est, je l'avoue, le responsable d'une grande part de mon aspiration à visiter l'Ecosse. Cette étape anglaise est déjà bien au delà de mon espérance. Le perroquet de mer et son bec coloré est partout sur cette ile, sur les rochers, dans les herbes, dans les fleurs, sur mer et dans les airs. Il est là, près de son terrier, agressé lorsqu'il revient avec du poisson, essentiellement des lançons, ces petites anguilles qui s'enfouissent dans le sable.
Le territoire réservé aux humains sur l'île est délimité par une ficelle tenue par des piquets. Cet espace, placé au centre de l'ile, nous permet de nous approcher des différentes espèces nicheuses de l'endroit comme le guillemot, le pingouin, le cormoran huppé et bien entendu le macareux.
Il pleut et les pierres humides sont glissantes. Les appareils, à l'abri de la pluie grâce à une protection imperméable, ne sont pas faciles à manipuler. La pluie ne peut pas atteindre les boitiers mais la buée s'installe sur le viseur. Certaines photos seront prises un peu au hasard. Il n'est pas non plus évident d'être totalement à la technique avec les pieds qui patinent sur les rochers glissants mais l'endroit est tel que ces inconvénients sont oubliés devant le spectacle qui s'offre à nous.
Le pique nique est pris sur place lors d'une accalmie du temps. La pluie semble disparaitre et la lumière est plus présente mais nous garderons les protections imperméables de nos boitiers, la journée n'est pas finie avec la visite d'une des iles intérieures de Farne.
3 comments
Alain Alzy said:
Alain Alzy said:
Catherine
Guy Bas said: