La saison de reproduction des oiseaux de mer s'étend du 1er mai au 31 juillet. Les anglais ont de la chance. Il y a un endroit, au Nord de l'Angleterre, à deux pas de l'Ecosse, où les guillemots, les pingouins torda, les sternes, les macareux et les eiders se retrouvent en nombre le temps de la nidification. Billy savait m'y emmener.
Internet est un outil merveilleux car il permet de se télé-transporter dans un lieu en quelques clics. J'avais repéré les parkings de Seahouses et testé les routes avec Street View. Je savais, en arrivant, que le parking près du port ne permettait pas de faire un demi-tour avec un véhicule de plus de 6 mètres et que le parking de la zone commerciale disposait de barres interdisant l'accès aux véhicules de plus de 2 mètres 30.
Heureusement, au centre ville de cette petite bourgade de 1800 habitants, un grand parking prévoyait le stationnement des bus et des véhicules de grande longueur mais il était payant et nous n'avions pas encore fait de dépenses. Nous ne disposions pas de monnaie pour le parcmètre. Un passant n'a pas les 10 pounds en pièces en échange du billet que nous lui tendons mais il nous fait cadeau des quelques pièces dont il dispose. Ce sera insuffisant pour stationner la journée entière. Odile et Françoise devrons faire une emplette de quelques pences pour nourrir le distributeur du parc.
Seahouses est surtout un port de pêche mais le commerce touristique permet aux anglais et à tous les visiteurs internationaux d'aller dans le Parc National de Northumberland ou d'embarquer pour les îles Farnes. Dans les boutiques de la ville et les stands le long du port, plusieurs compagnies de bateau offrent différents forfaits pour voir les phoques et les oiseaux marins et éventuellement d'entendre un commentaire sur les îles et l'histoire de Grace Darling. Les forfaits peuvent inclure un débarquement sur au moins une des îles.J'ai choisis la boutique de Billy qui permet un débarquement de deux heures sur l'île de Staples et de 2 heures sur l'île intérieure de Farnes.
Le temps est malheureusement morose. Il pleut et un voile nuageux ne permet pas de voir à plus d'une vingtaine de mètres les eiders qui nous accueuillent dans le port. Nos boitiers et nos objectifs photos sont protégés par un imperméable ne facilitant pas la manipulation. Nous essuyons les bancs du bateau en nous asseyant avant de partir pour une visite qui durera six heures.
Malgré la vision voilée, ce sera vite l'émerveillement. Tout d'abord la présence de quelques guillemots s'enfuyant à l'approche du bateau puis des troupes plus nombreuses incluant des pingouins torda et, enfin, quelques macareux.
Le bateau s'approche de la première ile et déjà une odeur acide nous arrive au nez. Les roches émergent d'une mer bien calme et plutôt plate.
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