Enfin ! Un plan m'indique ou je suis et le chemin à suivre. Je sais qu'Odile et Françoise sont déjà installées. J'ai du retard.
L'officier hollandais, un jeune homme sérieux, a du soucis. Il doit s'occuper du bon chargement de son navire et de la déclaration de l'incident qui m'est arrivé. Mon anglais est approximatif et les papiers d'assurance sont dans un français qu'il ne comprend pas. Il finit par compléter son rapport de dommage au véhicule tout en accédant au traducteur d'un moteur de recherche. L'embarquement a pris beaucoup de retard.
La route pour arriver jusqu'à Rotterdam s'est bien passée. Les derniers kilomètres n'ont pas été les plus agréables avec une circulation similaire à celle d'une capitale et pas un parking pour s'arrêter faire une pause mais le GPS nous a indiqué la direction à suivre sans se tromper et les démarches douanières et d'enregistrement n'ont été qu'une simple formalité.
Pour embarquer je conduis le camping-car lentement. Il a un grand porte à faux à l'arrière et j'ai peur de frotter la rampe d'accès au bateau. Le personnel m'indique en permanence le chemin à prendre. D'abord sur la gauche puis tout droit. Le dernier pilote me demande de serrer à droite. Je vérifie en permanence que le rétroviseur ne touche pas la cloison du bateau. Il me dit d'avancer et de me serrer davantage sur la droite. J'avance encore quand soudain, un grand bruit puis des hurlements : "Arrête ! Alain. Arrête !". Une barre métallique se balance sur le coté droit du véhicule. Une saillie métallique du bateau vient de toucher le camping-car. Le store situé en hauteur du coté droit est arraché.
Les routiers sont sympa. Ils nous aident à remballer le store qui s'est déroulé sur le coté. Les ressorts sont puissants et il nous faudra une bonne demi-heure pour fixer l'ensemble. Le chargement du ferry peut enfin reprendre. Odile et Françoise montent s'installer pendant que je m'occupe de la déclaration d'accident.
La cabine est organisée pour accueillir quatre passagers. Elle intègre une petite salle de douche et de toilettes. Il n'y a pas de hublot. Des matelas sommaires et une couette nous garantissent de trouver un peu de sommeil. Je suis attendu. L'incident n'immobilisera pas le véhicule, le voyage peut continuer. Nous retrouverons nos esprit en montant sur le pont et en observant le soleil qui se couche. Les manœuvres du départ se terminent et le ferry se détache lentement du continent. Nous partons pour l'Angleterre.
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