Monsieur l'Inspecteur,
Je savais déjà que vous aviez bien voulu accueillir avec une bienveillance toute particulière la lettre que j'ai pris la confiance de vous adresser au mois de Novembre dernier. Un secours de 100 francs et cinquante francs à titre de récompenses, qui viennent de m'être donnés sont une preuve bien évidente de l'intérêt dont vous voulez bien m'honorer. Soyez en béni, Monsieur, et veuillez en recevoir l'expression de ma reconnaissance. Je vous remercie aussi au nom de mes Parents. C'est le désir de leur bien-être qui m'a portée à solliciter auprès de vous quelques secours, et je vous avoue, Monsieur, qu'il fallait un motif aussi puissant pour me déterminer à cette démarche.
Pardonnez-moi ces épanchements, Monsieur l'Inspecteur, je n'ai pu résister au désir de vous ouvrir mon coeur pour que vous puissiez lire toute ma gratitude, et la profonde reconnaissance qui vous est vouée.
Votre très humble et respectueuse subordonnée,
S. Duthoit
Institutrice
Pardonnez-moi ces épanchements, Monsieur l'Inspecteur, je n'ai pu résister au désir de vous ouvrir mon coeur pour que vous puissiez lire toute ma gratitude, et la profonde reconnaissance qui vous est vouée.
Votre très humble et respectueuse subordonnée,
S. Duthoit
Institutrice
7 comments
Pat Del said:
Tout change ! Aujourd'hui, on ne répond guères au courrier envoyé par la poste ! Pour (soi-disant) gagner du temps, circulent de plus en plus des messages électroniques, dénués de formules de style, qui commencent par "Bonjour" et se terminent par "Cordialement" !!!
Pat Del replied to Pat Del:
Pat Del said:
Pour être instituteur, il fallait certes avoir des capacités reconnues, mais aussi recevoir l'agrément des autorités locales à qui revenait le soin de mandater les traitements. Or les intéressés étaient souvent mal payés. En l'absence de syndicats, les pétitions affluaient auprès des autorités de tutelle. L'élégance du style et surtout l'aisance presque familière avec laquelle on s'adressait à la plus haute hiérarchie ont de quoi surprendre le fonctionnaire contemporain. Qui oserait aujourd'hui s'adresser directement à un préfet en citant Saint Luc ... ou pour réclamer des latrines personnelles !
Les enseignements étaient moins laïcs qu'ils ne le sont devenus après Jules Ferry. Dans un rapport d'inspection établi le 15 Mars 1857 à Quesnoy-sur-Deule, il apparaît que les livres en usage faisaient référence à une civilisation chrétienne : 'Principes de Lecture', 'Devoirs du Chrétien', 'Bible de Royaumont', 'Grammaire française', 'Arithmétique des Frères', 'Histoire Sainte', 'Géographie méthodique' ...
Valeriane ♫ ♫ ♫¨* said:
Pat Del said:
Il faut dire que les droits se sont considérablement élargis, tout comme les réglementations qui les encadrent.
Rosemma said:
Merci de nous faire partager les petites merveilles que tu relèves dans les Archives officielles !
Pat Del said: