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Dire comme je le voulais ce que je voulais dire
Voilà,
j'ai ramassé mes textes , j'ai repris mes photos et collecté quelques poèmes précieux de personnes qui me sont chères ...avant que ne ferme cette page ipernitienne.

Depuis huit ans, j'ai écrit et déposé mes images sur ce site . J'y ai vécu d'intenses échanges, connu des personnes d'exception ,Armando Taborda , Ukéo,Ana Melia ,
Chris M,Valserine ,Mo,Ludo et tant d'autres . Certains restent des amis dans "la vraie vie" comme on se plait à le dire en souriant, d'autres sont devenus des intimes, d'autres encore ont croisé ma route puis on continué sur un autre chemin.
Ces rencontres s'étalent sur presqu'une dizaine d'années, ce qui n'est pas rien dans une vie. On m'a fait des reproches,des procès d'intention et des mise en garde mais j'ai toujours gardé le cap : dire comme je le voulais ce que je voulais dire.
Il ne faut pas écouter les autres qui vous censurent , quel qu'en soit le motif : l'amitié, l'amour ne doivent en aucun cas être un motif d'auto-censure . Il ne faut pas regretter d'avoir écrit un poème ou une chanson, une histoire ou même un commentaire.Ce sont des moments intenses de création ou d'échanges qui ont le droit d'exister en dehors de toute considération relationelle et temporelle . On ne peut pas reprocher à quelqu'un de garder la trace d'un moment sous pretexte qu'il en vit un autre et même, c'est une vraie forfaiture que d'estimer qu'écrire est seulement un acte de journalisme intime. J'ai le droit de puiser dans la matière vive de mon existence pour en extraire un matériau brut qui travaillé devient un chant qui m'appartient. On est libre de l'aimer ou non , je dois rester libre de l'écrire, de le renier ou de le garder selon ma propre volonté et en regard exclusivement de mon jugement et de ma liberté Je n'ai donc absolument rien à regretter à ce sujet sauf d'avoir cédé une fois aux pressions affectives et fermé ces pages pour complaisance. Car , il n'est pas d'ami ou d'amour qui ne vous enchantent plus que ceux qui acceptent votre chemin, vos moments de vie,comprennent le sens de votre démarche et ne voient nulle offense dans des mots qui font écho à d'autres moments que le leur. C'est même devenu maintenant pour moi l'exacte ligne de démarcation entre ceux qui m'accompagnent pour ce que je suis et ceux qui m'accompagnaient pour ce qu'is voulaient de moi. J'ai ruminé ma lâcheté pendant des mois mais ma liberté s'en trouve finalement grandie. Plus jamais je ne céderai à aucune pression concernant ce que je publie. Je revendique le droit à la contradiction entre hier et aujourd'hui, à la continuité des affections, à la fidélités aux êtres et à leurs productions . Je revendique le droit d'avoir existé d'abord par mes actes, de n'être pas défini par mes mots et dénie à toute personne le droit de me faire un procès d'intentions ou de juger ma vie, mes engaments personnels,la réalité de mes affections en fonction d'un texte. Je suis et demeurerai seul juge de ce qui convient de garder ou d'effacer, de ce qui est juste et plaisant pour moi.
Je tire de ces années de publication via un blog cet enseignement bien simple : il n'y a pas d'écriture sans le risque de déplaire et on doit l'assumer avec sérénité . Mais il n'y a pas de raisons valables pour qu'un autre vous occtoie ou non le droit d'écrire, sans quoi la liberté de créer se noie dans la triste contigence des afflictions dautrui. Je veux continuer dans le respect des contraintes que je me choisis, dans la liberté d'expérimenter ma façon de penser le monde et les relations humaines , avec l'inspiration qui me convient et en choisissant moi-même ce que j'ai envie de publier, de garder, de dédicacer, de dater, de ne pas dater , de commenter , de ne pas commenter ou d'effacer.

L'amitié et l'amour ne censurent pas, ils font la part des choses et respectent sans concession pour leurs afflictions la liberté d'expression de l'autre.
Je continuerai à dire comme je le veux ce que je veux dire et à garder ce que je veux garder.

Lio.D, janvier 2017