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Les étoiles d'or


Un oiseau dort
Dans le creux de ta main
La lune danse
Tout au bout du chemin.
Y-a t-il une chance
Pour trouver le matin
Dans le silence
Et les étoiles d'or ?

Mon petit frère
Qui s'en va vers le nord
Dans tes affaires
Il y a nos chagrins.
Le long des ports
Du chariot des misères
Le vent du nord
Eparpille les grains.

Dis , mon frère, dis
N'oublie pas nos chansons
Celles que chantait la mère
Fais en ta moisson .
Car tu auras faim
Sur le chemin qui va,
Tous ces mots d'hier
Sont la chair de ton pain.

Va, petit frère, va
Emporte nos vies,
Que les lunes en fête
Guident tes pas de loup.
Salue bien la poussière
Car le vent qui la jette
Aux visages des fous
Emporte nos prières.


Un oiseau dort
Dans le creux de ta main
La lune danse
Tout au bout du chemin.
Y- a t-il une chance
Pour trouver le matin
Dans le silence
Et les étoiles d'or ?



Tu dors, je te vois.
Ton sac de toile
Est crevé de lumière,
Tu dors sous le toit
Des étoiles de mer .
N'aie pas peur , frère
Mon petit frère
N'aie plus peur, c'est ta mère.

Elle berce ton cœur
Car plus loin c'est le nord,
Surtout n'aie pas peur
Sois plus fort que la mort.
Mère te guidera
Sur les vagues qui vont
Gardienne des heures
N'oublie jamais son nom.

Dors petit frère, dors
Emporte nos vies
Et sème les moissons
Sur la terre du nord.
Il n'y a plus de pays
Il n'y a plus de chanson
Emporte nos vies
Et nous vivrons encore.

Un oiseau dort
Dans le creux de ta main
La lune danse
Tout au bout du chemin.
Y-a t-il une chance
Pour trouver le matin
Dans le silence
Et les étoiles d'or ?


LIo. D 2016