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Et quand je t'écrivais

et quand je t'écrivais

que mes yeux de mélange

avaient ce plomb fondu

qui défigure les pages



et qu'un seul trait

de tes cils

aurait suffit ,mon ange

à décrocher l'orage



et quand je t'écrivais

que la lune perdue

de ta bouche en nuit bleue

éclabousse mes rêves



Et que l'air qui lève

au demain des supplices

séchera tes beaux yeux

dans un lit de caprices



et quand je t'écrivais

que la lente maigreur

de nos mots assassins

sont des couteaux d'erreurs



et qu'il faut les planter

dans le dos de nos coeurs

comme des banderilles rouges

au toro des douleurs



et quand je t'écrivais

que ma langue salée

qui lapait ton odeur

se mordrait au silence



comme à la dernière danse

d'un loup gris

égaré,

celle du ventre à bonheur

et des crocs

dans la chair plantés.



4 comments

Armando Taborda said:

...écris toujours ami Lionel...
13 years ago ( translate )

Le miroir de l'aube replied to Armando Taborda:

impossible de faire autrement, mon ami.
13 years ago ( translate )

Le miroir de l'aube replied to :

bonsoir Dame...
13 years ago

Laurence said:

Violence des mots****
10 years ago ( translate )