Prologue
Votre pensée
qui rêvasse sur un cerveau ramolli
tel un laquais adipeux, vauté sur une banquette graisseuse,
je l'exciterai par la loque ensanglantée du coeur
me moquant tout mon soûl, insolent et caustique.
Je n'ai pas un seul cheveux gris dans l'âme,
aucune tendresse sénile !
Le monde retentit qu'entonnerre ma voix
et j'avance -beau
de mes vingt-deux ans.
Délicats !
Vous couchez l'amour sur les violons,
les rustres le couchent sur les timbales,
Mais pouvez-vous comme moi retourner votre peau
pour n'être de haut en bas que lèvres ?
Apprenez ceci :
digne employée de la ligue des anges
toute en batiste de salon.
Et vous qui calmement feuilletez les lèvres
comme une cuisinière un livre de recettes.
Si vous voulez,
je serai tout de viande déchainé
-ou bien changeant de ton comme le ciel, si ça vous chante,
je serai tendre, irréprochablement.
Non plus un homme, mais un nuage en pantalon !
Je ne crois pas à la Nice des fleurs.
Par moi, de nouveau sont glorifiés,
les hommes chiffonnés comme un lit d'hôpital
les femmes élimées comme un proverbe.
4 comments
Le miroir de l'aube said:
Anna Mélia replied to Le miroir de l'aube:
Anna Mélia replied to :
Armando Taborda said: