J'avais offert cette place de concert à deux amis pour leur anniversaire, mais une des personnes n'ayant pas pu venir, c'est moi qui ai récupéré mon propre cadeau, à savoir une place au Rex pour écouter Joan Baez.
La salle du Rex est impressionnante, avec ses balcons en gradin et son décor mélangeant éléments arabes et gréco-romains sur les côtés. Le gigantisme de la salle contraste avec l'aspect dépouillé de la scène : un piano, un ratelier de guitares diverses, et brusquement, pile à l'heure, Joan Baez, qui se contente d'un "Merci beaucoup" et entame la première chanson, assise sur une chaise de bar.
Spectacle touchant que cette femme de 70 ans, de magnifiques cheveux blancs taillés court encadrant son visage d'indienne, qui reprend des chansons protestataires des années 60. On sent certes qu'elle est plus qu'habituée des concerts. Et elle ne peut plus trop monter avec sa voix, du coup des fois elle passe en force. Mais elle a le charme des vieilles dames qui ont beaucoup vécu.
Elle est accompagnée par un homme d'environ 45 ans, dont j'ai oublié le nom, qui joue l'accompagnement au piano, à la basse ou au banjo. Au début ils ne sont pas très chauds, ça ne fonctionne pas toujours très bien. Mais après ça va mieux. Au milieu du concert, Joan fait venir une Espagnole, dont elle explique qu'elle l'a rencontré il y a quelques années à Montpellier et qu'elles aiment bien jouer ensemble. C'est une femme d'une trentaine d'années qui joue et chante façon flamenco, et fait d'incroyables bruits avec sa bouche. Joan fait les backings vocal pour elle, et ce passage enflamme vraiment la salle.
Deux rappels, où Joan chante ce que l'on attend d'elle : Here's to you Nicolas and Bart et Donna, Donna, Donna. La salle exulte, Joan fait un grand sourire et remercie le public. C'était une bonne soirée.
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