Monsieur le forestier,
Vous finissiez de couper des arbres.
C'était votre travail .
Vous alliez partir....
Un merle s'est miss à chanter.
Il était invisible mais l'entendre était le voir à son maximum.
Il buvait l'univers.
J'allais sur ce chemin de campagne avec ma vie au fond de ma poche .
J'en reviens au début disait le merle.
La soûlante odeur du bois coupé disait la même chose.
Toute blessure franche, tout air d'opéra risqué par un oiseau et toute parole assez dense pour mériter le nom de poème font douter la mort d'elle-même.
Je suis passé devant vous, j'ai fait quelques pas puis je suis revenu vous remercier pour le parfum multiplié, l'odeur sainte qui doucement montait au ciel.....
Christian Bobin. Un bruit de balançoire.
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Taken on Monday June 1, 2020
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Posted on Wednesday June 10, 2020
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5 comments
Boro said:
Jocelyne Villoing said:
Jaap van 't Veen said:
Ern Jacoby said:
Danielle said: