"Autour des morts volètent des lettres qui, pendant qu’on les disposait par terre, se sont échappées de leurs poches ou de leurs cartouchières. Sur l’un de ces bouts de papier tout blancs, qui battent de l’aile à la bise, mais que la boue englue, je lis, en me penchant un peu, une phrase : « Mon cher Henri, comme il fait beau temps pour le jour de ta fête !… » L’homme est sur le ventre ; il a les reins fendus d’une hanche à l’autre par un profond sillon ; sa tête est à demi retournée ; on voit l’œil creux et sur la tempe, la joue et le cou, une sorte de mousse verte a poussé."
"Um die Toten flattern Briefe, die aus ihren Kleidern oder ihren Patronentaschen geflogen sind, als man den Leichnam niederlegte. Auf einem dieser schneeweissen Papierfetzen, die im Wind umherflattern und die der Kot beschmiert, lese ich, leise darübergeneigt, diesen Satz: »Lieber Henri, wie schön das Wetter zu deinem Geburtstage ist! ...« Der Soldat liegt auf dem Bauch; von einer Hüfte zur andern klafft eine tiefe Furche; sein Kopf liegt halb nach hinten gedreht; man sieht ein hohles Auge und auf der Schläfe, auf der Backe und dem Hals ist sowas wie grünes Moos gewachsen."
Henri Barbusse - Le Feu (Journal d'une escouade), 1916; dt.:Das Feuer (Tagebuch einer Korporalschaft); Deutsche Ausgabe Max Rascher Verlag, Zürich 1918.
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Jaap van 't Veen said:
Annaig56 said:
Boro said:
Schussentäler said:
Diane Putnam said: