IMG 7055 Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. Port de Rouen, Saint Sever. Port of Rouen, Saint Sever. 1896. Paris Orsay
Camille Pissarro. 1830-1903. Paris.
Port de Rouen, Saint Sever.
Port of Rouen, Saint Sever. 1896.
Paris Orsay
LA PEINTURE ET LA SUCCESSION DES IDEOLOGIES EN EUROPE
"L'Art est ce que vous croyez. Et l'art vous fait croire en ce que vous croyez. L'art vous fait aussi croire en ce que vous ne croiriez pas, si vous étiez libre de croire." X 21è siècle.
L'histoire de la peinture européenne raconte nécessairement l'histoire des idées qui animent la société européenne au fil des siècles. Il faut éviter d'employer des termes qui sont par eux mêmes des jugements de valeurs comme "Moyen Âge", "Temps Modernes", "Renaissance", "Réforme" ou "Lumières". Ou tout au moins avoir bien conscience que ces grandes divisions classiques de l'historiographie européenne et occidentale sont en réalité des parti-pris sur l'histoire réelle, une histoire racontée, totalement orientée et affabulée par les idéologies actuellement en place dans tout l'Occident : les "Lumières", véritable religion de notre temps.
Une des caractéristiques de l'Europe qui transparaît au travers de l'histoire de sa peinture est une nette tendance, à l'instabilité, à l'impermanence culturelle et idéologique. Une difficulté à pérenniser et a contrario une propension au changement qui caractérise cette société en comparaison d'autres civilisations. Fernand Braudel a très bien cerné ce phénomène avec l'acuité de son esprit de synthèse comparative :
"Les civilisations d'Extrême Orient se présentent comme des ensembles qui auraient atteint très précocement une maturité et un développement remarquable mais pour rendre quasi immuables certaines de leurs structures essentielles. Elles en ont tiré une cohésion remarquable mais aussi une difficulté à se transformer elle mêmes, à vouloir et pouvoir évoluer. En Extrême Orient où les monuments se détériorent comme en Chine et au Japon car bâtis en matériaux légers, l'homme, le social, le culturel semblent au contraire d'une permanence indestructible. Pérennité religieuse, philosophique, sociale et politique sont sa marque, au contraire de l'Occident" (Grammaire des civilisations)
L'art de tous les temps et dans toutes les sociétés est un moyen pour les élites d'imposer une religion (sacrée) ou une idéologie (profane, laïque). L'art est donc un intéressant révélateur de la pensée philosophique et morale qui inspire les élites d'une société donnée en un temps donné. Ces religions ou idéologies peuvent différer beaucoup quant au bénéfice que les peuples vont, ou non, en retirer. Certaines sont propices à l'établissement de civilisations au long cours (Egypte ancienne, Antiquité greco-romaine, Christianisme, Hindouisme, Bouddhisme, Islam....) d'autres sont plus ou moins rapidement mortelles ( Religions Aztèque et Inca, Communisme, National-Socialisme).
En 313 le christianisme devient légal à Rome et en 392 il devient la seule religion officielle dans tout l'Empire Romain. Le paganisme, la religion de l'antiquité et une bonne partie de sa philosophie (stoïcisme, épicurisme) sont interdits et à leur tour persécutés.
Il faut bien voir que l'effondrement de l'Antiquité et la substitution aux valeurs gréco-romaines, dont les sources étaient indo-européennes, des valeurs chrétiennes, dans leur version catholique et orthodoxe, a été une rupture culturelle considérable. Le christianisme a introduit en Europe toute une vision du monde et de l'homme qui était totalement étrangère à la société européenne entre moins 500 et plus 500. Les nouvelles valeurs et la vision du monde chrétienne est empruntée de manière massive à la culture judaïque et plus largement sémitique. De ce point de vue la christianisation de l'Europe est une acculturation considérable des populations européennes. C'est une rupture de civilisation majeure, un changement idéologique, un bouleversement profond dans la conception que les hommes se font du monde et d'eux mêmes. Et l'art européen est un témoin majeur de cette rupture. La conception du monde qui est celle du christianisme catholique et orthodoxe, va façonner les mentalités européennes et l' art européen pendant bien plus de mille ans.
La Renaissance est une résurrection, très partielle, réservée à une élite intellectuelle et sociale, de la pensée et de certaines valeurs des sociétés grecques et romaines de sources indo-européennes .
Toute la peinture européenne entre 1500 et et le 19è siècle est la manifestation du double héritage culturel de l'Europe, indo-européen d'origine et sémitique d'importation.
La " Renaissance" voit apparaître en peinture et en sculpture un art nouveau dont les thèmes sont empruntés à la mythologie grecque et romaine, à la philosophie et à l'histoire de la Grèce et de Rome.
La "Renaissance" c'est essentiellement, culturellement, un retour au passé.
De ce point de vue la "Renaissance" introduit un changement : De 400 à 1500 la peinture et la sculpture européennes ont été exclusivement inspirés par la religion catholique et orthodoxe.
C'est assez rapidement, vers la fin du 15è siècle et au début du 16è siècle qu'apparaissent, d'abord en Italie principalement, les nouveaux sujets de tableaux et de la statuaire.
Mais ce changement, très perceptible dans l'art de la peinture et de la sculpture, n'a aucune conséquence idéologique réelle. Les nouveaux thèmes de l'art sont cantonnés à l'aristocratie. La vision du monde proposée par la religion chrétienne n'est aucunement modifiée ou influencée, même dans l'aristocratie. Les populations européennes ne sont absolument pas concernées. La société européenne demeure régie par la philosophie et la morale catholique et orthodoxe. L'art de la peinture continue à produire en abondance des oeuvres à thèmes religieux pendant plusieurs siècles. Un art qui continue de rassembler autour de lui les élites et les peuples.
Un changement de vision du monde s'amorce avec la Réforme. Les Pays Bas, bien que chrétiens, mais protestants, sont tout à fait exemplaires des modifications apportées dans la conception du monde par la nouvelle interprétation du christianisme que proposent Luther, et surtout Calvin. La peinture presque exclusivement de paysage, de moeurs, de portrait, de natures mortes de cette région de l'Europe en est la preuve. Le calvinisme exclut pratiquement de son art pictural les thèmes religieux. Ce n'est pas anodin, c'est une annonce de "temps nouveaux". Cela explique les alliances puissamment actives, idéologiquement et politiquement incontournables, dans l' Occident contemporain. La nouvelle "Sainte Trinité" ou "Sainte Alliance", dont les choix et solidarités idéologiques gouvernent de manière absolue nos sociétés occidentales : Judaïsme, Protestantisme, Maçonnerie. Discrètement d'abord aux 17è et 18è siècles, puis de plus en plus évidemment au 19è siècle, pour triompher de manière totale dans la seconde moitié du 20è siècle et au début du 21è siècle.
Mais, hors des Pays Bas, l'Europe continue jusqu'au milieu du 19è siècle de proposer la même alternance de thèmes tirés de la religion catholique ou orthodoxe et de l'Antiquité gréco-romaine, sans aucun changement dans la vision du monde proposée au peuple, toujours règlée par la religion chrétienne et sa morale.
Une véritable rupture idéologique en Europe s'annonce à la fin du 18è siècle avec les "Lumières".
C'est un événement très semblable à l'expansion du christianisme : un changement idéologique absolument majeur. Un bouleversement des croyances métaphysiques, existentielles et morales, et une vision du monde totalement différente qui se met en place.
Particulièrement retentissante, révélatrice, et annonciatrice des "Temps Nouveaux", la Révolution française ferme les églises, et les remplace par des Temples de la Déesse Raison. C'était vouloir aller trop vite. Il faudra quelques siècles pour que le changement d'idéologie prenne racine dans les élites et encore plus dans les peuples.
En Europe de l'Ouest il faut attendre la deuxième partie du 20è siècle pour que la déchristianisation de la société soit complète.
En Europe de l'Est sous domination communiste elle fut imposée dès le début du 20è. Mais il semble que l'entreprise de déchristianisation ait moins bien réussie, en profondeur, par la violence et les persécutions, à l'Est, que dans la relative douceur de l'Europe libérale de l'Ouest.
Le Coca-Cola et les Loges sont plus efficaces que le Goulag et le Parti.
En attendant le triomphe de l'idéologie des "Lumières", pendant un peu plus d'un siècle, de 1815 à 1950, l'Europe connaitra une période de pluralité et d'affrontements idéologiques qui explique bien la diversité et la grande liberté de création qui caractérise l'Art Moderne. Grâce à la concurrence des idéologies les artistes européens assoient leur liberté de création.
A partir de 1950 le triomphe de l' idéologie rationaliste et matérialiste des "Lumières" est complet.
L’Évolution, interprétée comme un Progrès, la Raison et la Modernité, sont les grandes divinités de la nouvelle religion officielle, le catéchisme de ce nouveau Nouveau Testament.
Il n'y a pas de doute : En 2015 l'enseignement dispensé aux petits européens n'est absolument plus le même que celui qui avait cours en 1915. Tout s'est transformé, finalement, en Europe, entre 1950 et 2000, en une génération. Par la grâce d'une Idéologie.
Exactement comme l'enseignement dispensé aux petits grecs du 5è siècle de notre ère n'avait absolument plus rien à voir avec celui des enfants de l'Athènes classique ou romaine.
Et en Art, en peinture, quel changements ? Eh bien précisément: l'Art Contemporain
Pour résumer : L'art contemporain officiel est un anti-art, sur commande, mondialiste, étatique et supra-étatique, public et privé, qui combine sept constantes que l'on retrouve dans presque tous les musées européens:
Il est laid, absurde, provocateur, bâclé, triste, déraciné, obsessionnel, et comme conséquence de tout cela, totalement artificiel.
A tous les niveaux de public correspond une "Réserve" : Le Non Art Contemporain Officiel, celui étatique des musées, et celui financier du marché international. Un Non-Art réservé aux élites de l'Intelligence éclairée, et aux élites de l'Argent qui sont au sommet de la Pyramide : les Sages et les Gardiens de la République Universelle. Et sur d'autres circuits, à tous les niveaux moyens et inférieurs de la pyramide, plus populaires, plus nationaux, plus régionaux, plus locaux, l'art privé commercial, l'art mural, et même les tags et les graffitis pour les peuples. Chacun son art ou son non-art.
Mais il n'est pas indifférent de constater que l'élite occidentale contemporaine a choisi le Non-Art, l'inverse de l'art. Tout le problème, pour les peuples, pourrait bien se situer dans ce choix évident des élites, qui inévitablement les concernera un jour dans leur vie quotidienne et même dans leur vie tout court.
L'histoire de l'art européen contient un enseignement qui tient en un constat de fait et un jugement :
1° De - 500 à + 1950 l'art européen en peinture et en sculpture s'est voulu Beau et dans son ensemble a été beau.
2° A partir de la deuxième moitié du 20è siècle l'art européen, devenu l'art occidental, l'art officiel, celui des élites idéologiques et politiques, a rejeté la finalité du Beau. L'Art Contemporain officiel est Laid. Une anti esthétique, revendiquée comme telle. L'Anti-Art, imposé par les élites contre les sentiments des populations est une caractéristique de notre temps en Occident.
Ce sont des faits. Il est possible de les nier, et de construire un "réel idéologique", une réalité inventée, c'est à dire fabriquée pour être conforme aux croyances actuelles. Mais ce sont des faits quand même.
3° l'Art Contemporain Institutionnel, Mondialiste, laid, absurde et provocateur, est un signe de décadence, de destruction, de mort. Car tout est relié, le Beau, le Bien, le Vrai. Les élites occidentales ont une éthique dont leur esthétique officielle est nécessairement le reflet. Les peuples ainsi dirigés ont du souci à se faire. C'est un jugement, une opinion, qu'il est possible de ne pas partager.
L'histoire de l'art européen contient un second enseignement : Elle montre une évolution qui part d'un art spiritualiste, pour aboutir à un art matérialiste.
Second constat en effet : Le Non-Art Institutionnel, l'Anti-Art du Mondialisme n'est pas seulement laid et absurde, il est totalement, tristement, matérialiste. Il est dépourvu de tout idéal et de toute transcendance. Il n'a pas d'âme. C'est une brocante triviale qui constitue un étalage de présent, omniprésent, totalement coupé de tout environnement culturel, spatial, temporel : Des toiles unies, colorées ou pas, des lignes, des points, des traits et des cercles, des carrés, des rectangles, et bien sûr des taches, surtout des taches. Des gravats, des tuyaux, des balais, des serpillières, des échelles, des lits, des chaises et tables bancales, des entassements de choses diverses : charbon, pierre, cartons, papiers, plastiques. Des poutrelles rouillées, tordues, cassées, des cartons assemblés, des vêtements et chiffons entassés, des boites ouvertes ou fermées, des machineries cassées ou concassées, des tubulures, poutres de ciment, moellons, parpaings, tuiles, briques entières ou pulvérisées, des tubes de néon, des sacs vides ou des sacs pleins, toutes les sortes de tuyaux (fer, ciment, plastiques), du caoutchouc, des seaux, brocs, pots; des palissades, des téléphones, des machines à écrire emballées ou pas, des éviers, des urinoirs, des vélos, des fruits et légumes... tout un super-marché. Mais les prix ne sont pas affichés, ils sont secret d'état. Il est vrai que cet art n'est pas destiné aux peuples. C'est un art d'apartheid, absolument réservé à une prétendue élite. Le discours que l'Art Contemporain Institutionnel tient sur lui-même, totalement provocateur et absurde, artificiel et inintelligible, ne contient plus aucune référence spirituelle, métaphysique ou symbolique.
Il n'a plus rien du spiritualisme de la peinture gothique et orthodoxe
Il n'a plus rien non plus du spiritualisme associé à l'humanisme de la Renaissance.
il n'a plus rien non plus du matérialisme corrigé par la foi protestante, du réalisme positiviste et du naturalisme empathique de la peinture des Pays Bas du 17è siècle.
Il n'a rien de l'explosion de diversité tout à la fois spiritualiste et matérialiste, ni de l'optimisme de l'art moderne.
Le portrait ? Il n'y a plus de portrait dans l'art contemporain institutionnel, ou alors il est totalement hideux.
Une désespérance dans l'homme qui ne s'avoue pas ?
Certainement un projet pour l'humanité qui est habité par un mépris matérialiste des hommes. Au nom d'un Nouveau Paradis, sur Terre, l'Enfer ne sera plus repoussé à plus tard, dans l'Au-Delà mais organisé Ici Bas et tout de suite. L'humanité a déjà fait l'expérience de ce projet, vidé de toute spiritualité, avec le communisme. Le néo-capitalisme vainqueur du communisme, l'a repris en l'habillant toujours des mêmes idées maçonniques et révolutionnaires de "Liberté Fraternité Egalité", mais avec l'Adoration de l'Argent en plus.
PAINTING AND SUCCESSION OF THE IDEOLOGIES IN EUROPE
Art is what you believe. And art makes you believe in what you believe. Art also makes you believe in what you would not believe, if you were free to believe. X. 21st century.
The history of European painting necessarily tells the story of the ideas that have animated European society over the centuries. We must avoid using terms that are by themselves value judgments such as "Middle Ages", "Modern Times", "Renaissance", "Reform" or "Enlightenment". Or at least to know that these great classical divisions of European and Western historiography are in reality biases on real history, a history told, totally oriented and falsified by the ideologies currently in place throughout the West : the Lights, true religion of our time.
One of the characteristics of Europe, which is reflected in the history of its painting is a clear tendency towards instability and cultural and ideological impermanence. A difficulty in perennializing and, on the contrary, a propensity for change that characterizes this society in comparison with other civilizations. Fernand Braudel has very well described this phenomenon with the acuity of his mind of comparative synthesis:
"The civilizations of the Far East present themselves as groups that would have reached remarkable maturity and development very early on, but to make some of their essential structures almost immutable. They have achieved remarkable cohesion but also a difficulty in transforming themselves, in wanting and being able to evolve. In the Far East, where monuments are deteriorating as in China and Japan because they are built of light materials, man, society and culture seem to be indestructible. Religious, philosophical, social and political sustainability are its hallmark, unlike the West" (Grammar of Civilizations)
The art of all times and in all societies is a means for the elites to impose a (sacred) religion or an ideology (secular, profane). Art is therefore an interesting revealer of the philosophical and moral thought that inspires the elites of a given society in a given time. These religions or ideologies can differ a lot as to the benefits that peoples will or will not withdraw from it. Some ideologie are conducive to the establishment of long-term civilizations (ancient Egypt, Greek-Roman antiquity, Christianity, Hinduism, Buddhism, Islam ...) others are more or less rapidly mortal (Aztec and Inca religions, Communism, national Socialism).
In 313 Christianity becomes legal in Rome and in 392 it becomes the only official religion throughout the Roman Empire. The Paganism, the religion of antiquity and much of its philosophy (stoicism, epicureanism) are forbidden and in turn persecuted.
It must be seen that the collapse of antiquity and the substitution of Christian values, in their Catholic and Orthodox versions, for Greek-Roman values, whose sources were Indo-European, was a considerable cultural rupture. Christianity introduced into Europe a whole vision of the world and of man that was totally foreign to European society between minus 500 and plus 500. The new values and the Christian worldview are borrowed in a massive way from the Judaic culture and more widely Semitic. From this point of view, the Christianization of Europe is a considerable acculturation of the European populations. The Renaissance is a very partial resurrection, reserved for an intellectual and social elite, of the thought and certain values of Greek and Roman societies from Indo-European sources.
All European painting between 1500 and the 19th century is the manifestation of Europe's dual cultural heritage, Indo-European in origin and Semitic in import.
It is a major rupture of civilization, an ideological change, a profound upheaval in the conception that men make of the world and of themselves. And European art is a major witness to this rupture.
The conception of the world which is that of Catholic, Orthodox and then Protestant Christianity, will shape the European mentalities and European art for well over a thousand years.
The "Renaissance" saw a new art appear in painting and sculpture, the themes of which are borrowed from Greek and Roman mythology, philosophy and the history of Greece and Rome.
The "Renaissance" is essentially, culturally, a return to the past.
From this point of view the "Renaissance" introduces a change: From 400 to 1500 European painting and sculpture were exclusively inspired by the Catholic and Orthodox religion.
It was rather quickly, towards the end of the 15th century and the beginning of the 16th century, that the new subjects of paintings and statuary first appeared in Italy.
But this change, very perceptible in the art of painting and sculpture, has no real ideological consequences. The new themes of art are confined to the aristocracy. The vision of the world proposed by the Christian religion is in no way altered or influenced, even in the aristocracy. The European populations are not at all concerned. European society remains governed by Catholic and Orthodox philosophy and morality. The art of painting continues to produce in abundance works with religious themes during several centuries. An art that continues to gather around him elites and peoples.
A change of vision of the world begins with the Reformation. The Netherlands, although Christians, but Protestants, are perfectly exemplary of the modifications made in the conception of the world by the new interpretation of Christianity proposed by Luther, and especially by Calvin. The almost exclusive painting of landscape, of social customs, portraiture, and still lives of this region of Europe is proof of this. Calvinism practically excludes religious themes from its pictorial art. This is not insignificant, it is an announcement of "new times". This explains the powerfully active alliances, ideologically and politically unavoidable, in the contemporary West.
This explains the alliances that are powerfully active, ideologically and politically inescapable in the contemporary West. The new "Holy Trinity" or "Holy Covenant", la "Triple Alliance", whose ideological choices and solidarity govern in an absolute way our Western societies: Judaism, Protestantism, Masonry. Discreetly first in the 17th and 18th centuries, then more and more obviously in the 19th century, to triumph in a total and totalitarian way in the second half of the 20th century and at the beginning of the 21st century.
But outside the Netherlands, Europe continued until the middle of the 19th century to propose the same alternation of themes drawn from the Catholic or Orthodox religion and Greco-Roman Antiquity, without any change in the proposed world view to the people, always governed by the Christian religion and its morality.
A real ideological break in Europe is announced at the end of the 18th century with the "Enlightenment".
It is an event very similar to the expansion of Christianity: an absolutely major ideological change. An upheaval of metaphysical, existential and moral beliefs, and a totally different worldview that is taking shape.
Particularly resounding, revealing, and heralding of the new times, the French Revolution closes the churches, and replaces them with Temples of the Goddess Reason. It was wanting to go too fast. It will take a few centuries for the change of ideology to take root in the elites and even more in the peoples.
In Western Europe it was necessary to wait the second half of the 20th century for the dechristianization of society to be complete.
In Eastern Europe under communist rule it was imposed from the beginning of the 20th century. But it seems that the enterprise of dechristianization has been less successful, in depth, by violence and persecution in the East than by the relative sweetness of liberal Western Europe.
Coca-Cola and Lodges are more efficient than the Gulag and the Party.
While waiting for the triumph of the "Enlightenment" ideology, for a little more than a century, from 1815 to 1950, Europe will experience a period of plurality and ideological clashes that explains the diversity and great freedom of creation that characterizes Modern Art. Thanks to the competition of the ideologies European artists enjoy the freedom of creation.
From 1950, the triumph of the rationalist and materialistic ideology of the "Enlightenment" is complete.
Evolution, interpreted as a Progress, the Reason and the Modernity, are the great deities of the new official religion, the catechism of this new New Testament.
There is no doubt: In 2015 the education provided to European children is absolutely no longer the same as that which took place in 1915. Everything was transformed in Europe, between 1950 and 2000, in a generation. By the grace of an ideology.
Exactly as the education given to the little Greeks of the 5th century of our era had absolutely nothing to do with that of the children of classical or Roman Athens.
And in Art, in painting, what changes? Well, precisely: The Official Contemporary Art.
To summarize: Official contemporary art is an anti-art, commissioned, globalist, state and supra-state, public and private, which combines seven constants found in almost all European museums:
He is ugly, absurd, provocative, botched, sad, uprooted, obsessional, and as a result of all this, totally artificial.
At all levels of public there is a "Reserve": The Official Contemporary Non-Art, the State Art, and the Financial and International Art, the Market Art. A anti-art reserved for the elites of the enlightened Intelligence, and the elite of the Silver who are at the top of the Pyramid: the Sages and the Guardians of the Universal Republic. And on other circuits, at all middle and lower levels of the pyramid, more popular, more national, more regional, more local, the private and commercial arts, wall art, and even tags and graffiti for peoples. Each his art or his non-art.
But it is not indifferent to note that the contemporary Western elite has chosen Non-Art, the inverse of art. The whole problem for the peoples could well be in this obvious choice of the elites, which inevitably will concern them one day in their daily life and even in their very life.
The history of European art contains a teaching that is based on a statement of fact and judgment:
1 ° From - 500 to + 1950 European art in painting and sculpture wanted to be beauitful, and as a whole was beautiful.
2 ° From the second half of the 20th century, European art, now Western art, the official art, that of ideological and political elites, rejected the finality of the beautiful. Official Contemporary Art is Ugly.
An anti aesthetic, claimed as such. The Anti-Art, imposed by the elites against the feelings of the populations, is a characteristic of our time in the West.
These are facts. It is possible to deny them, and to build an "ideological real", an invented reality, that is to say manufactured to conform to current beliefs. But these are facts anyway.
3° Institutional Contemporary Art, Globalist, ugly, absurd and provocative, is a sign of decadence, destruction, death. Because everything is connected, the Beautiful, the Good, the True. Western elites have an ethic which is necessarily reflected in their official aesthetics. The peoples thus directed have a lot to worry about. It is a judgment, an opinion, that it is possible not to share.
The history of European art contains a second teaching: It shows an evolution from a spiritualistic art to a materialistic art.
The second observation is this: The Institutional Non-Art, the Anti-Art of Globalism is not only ugly and absurd, it is totally, sadly, materialistic. It is devoid of any ideal and of any transcendence. It has no soul.
It is a trivial flea market that constitutes a display of the present, omnipresent, totally cut off from any cultural, spatial or temporal environment: plain canvases, coloured or not, lines, dots, lines and circles, squares, rectangles, and of course stains, especially stains. Rubble, pipes, broomsticks, mops, ladders, beds, chairs and wobbly tables, piles of various things: coal, stone, cardboard, paper, plastics. Rusty, twisted, broken, bent, assembled cardboard joists, stacked clothing and rags, open or closed boxes, broken or crushed machinery, pipes, cement beams, rubble, cinder blocks, tiles, whole or pulverized bricks, neon tubes, empty bags or full bags, all kinds of pipes (iron, cement, plastic), rubber, buckets, brocs, pots; fences, telephones, typewriters, packaged or unpacked, sinks, urinals, bicycles, fruits and vegetables.... a whole supermarket. But the prices are not displayed, they are state secrets.
It is true that this art is not intended for peoples. It is an apartheid art, absolutely reserved for a alleged elite. The discourse that Institutional Contemporary Art holds on itself, totally provocative and absurd, artificial and unintelligible, no longer contains any spiritual, metaphysical or symbolic reference.
It no longer has anything to do with the spiritualism of Gothic and Orthodox painting.
Nor does it have anything of the spiritualism associated with Renaissance humanism.
It has nothing to do with the materialism corrected by the Protestant faith, positivist realism and empathic naturalism of 17th century Dutch painting.
It has nothing to do with the explosion of diversity that is both spiritualistic and materialistic, nor with the optimism of modern art.
The portrait? There is no longer a portrait in official contemporary art, or if there is, it totally hideous.
This is despair in the mankind, which it does not dare to admit to itself.
Certainly a project for humanity that is inhabited by a materialistic contempt for men. In the name of a New Paradise, on Earth, Hell will no longer be pushed back to later, in the Beyond but organized on Earth and immediately. Humanity has already experienced this project, devoid of any spirituality, with communism. Neo-capitalism, the victor of communism, has taken it up again by always dressing it with the same Masonic and revolutionary ideas of "Freedom Brotherhood Equality", but with the adoration of the money, in addition.
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Taken on Wednesday January 25, 2017
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Posted on Wednesday January 8, 2020
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