IMG 6542 Alfred Sisley 1839-1899. Paris. L'inondation à Port Marly. The flood at Port Marly 1876. Paris Orsay
Alfred Sisley 1839-1899. Paris.
L'inondation à Port Marly.
The flood at Port Marly 1876.
Paris Orsay
ART MODERNE ET ART CONTEMPORAIN OFFICIEL
"En 1917 un certain Marcel Duchamp prend un urinoir et au lieu de le mettre dans une pissotière, il l’expose à New York. La portée symbolique dont « l’Urinoir » est le symptôme est d’une bien plus grande envergure que les deux autres événements de la même année, la révolution communiste en Russie et l’entrée en guerre des Etats Unis. La mort de l’art est un événement fondamental du néant. Les tyrans et les guerres, on connaissait déjà ! Ce qu’on ne connaissait nullement, ce qui constitue une nouveauté absolue, c’est la destruction de l’art. Jamais personne n’avait songé à mettre le laid à la place du beau. Duchamp fut le premier mais bien d’autres déprédateurs ont suivi la route. Là où une victoire de Samothrace, une Naissance de Vénus s’élevait jadis, ce sont désormais un Urinoir, un Carreau blanc sur fond blanc…le véritable problème, ce ne sont pas ces petits minables rusés… ce sont ceux…qui n’oseront jamais les appeler des petits minables rusés."
JAVIER R PORTELLA Nouvelle Revue de l’Histoire MAI 2012-05-20
Il est impératif de ne pas confondre l'Art Moderne (1830--1950) avec l'Art Contemporain qui s'impose en Occident dans les cercles officiels à compter des années 1950 et suivantes. La différence essentielle, mais très simple à comprendre, est celle ci : l'Art Moderne est une esthétique, l'Art Contemporain est, et revendique d'être, une anti-esthétique.
Certains musées exposent uniquement des oeuvres de l'Art Ancien, d'autres regroupent l'Art ancien et l' Art Moderne, ou encore sont spécialisés dans l'Art Moderne ou dans l'Art Contemporain, séparément. Certains musées proposent, des oeuvres appartenant aux deux dernières périodes : celle de l'Art Moderne (1850-1950) et celle de l'Art Contemporain (Après 1950).
Par Art Contemporain on entend ici l'Art Contemporain officiel qui s'affiche dans les Musées d'Art Contemporain. Il ne s'agit pas de l'art contemporain des rues ou de l'art commercial privé, local ou régional, mais d'un art qui en France particulièrement, mais aussi dans toute l' Europe occidentale, est un art d'état, supranational, à vocation mondialiste. Cet Art Contemporain Officiel, international, s'impose dans les pays anglo-saxons par une autre voie, qui s'ajoute à l'action des états, celle des grandes fondations privées qui bénéficient des subventions publiques et des privilèges fiscaux à eux consentis par les états.
Ce type d'organisation très reliée, à l'échelle internationale, était totalement inexistante pendant la période de l'Art Moderne dont une des caractéristiques les plus évidentes à été l'inorganisation, la multiplicité et la spontanéité de la démarche créative. Il existe un Art Contemporain Officiel alors qu'il n'a jamais existé d'Art Moderne Officiel. Et c'est cette différence qui signe la prise de pouvoir en Occident d'une idéologie monolithique, au plus haut niveau de la société, par rapport à la période de multiplicité idéologique qu'était l'époque de l'Art Moderne. Avec les conséquences sur l'Art.
Le regroupement de l'Art Moderne et de l'Art Contemporain dans un même lieu d'exposition présente l'intérêt de faire bien apercevoir les différences très nettes de conception de l'art (en peinture et sculpture) qui caractérisent et opposent ces deux périodes, et l'art qu'elles proposent.
On comprend très bien la particularité de l'art contemporain (après 1950 en date approximative) :
1° L'art non figuratif (abstrait) est une création spontanée majeure de la période dite Moderne. Inévitablement l'art abstrait ouvre la porte au Non-sens, à l'absence de tout discours intelligible, et donc partagé entre l'artiste et le public. Mais avec l'Art Contemporain Officiel, le non sens devient l'Absurde. L'absence de signification se transforme en une apologie systématique de la dérision et de l'aberration.
2° Sauf exceptions très rares, le Beau n'est plus une finalité de l'artiste contemporain, et le Laid le remplace comme but de l'oeuvre d'art. C'est la nouveauté, la plus caractéristique sans doute, de l'Art Contemporain. Une rupture majeure dans l'histoire de l'art universel. Créer du Laid à la place du Beau n'est pas une invention innocente, et encore moins un accident, mais une volonté délibérée, révélatrice d'un état d'esprit. Un total renversement des valeurs reconnues universellement depuis des millénaires par toutes les civilisations. Un renversement révélateur de l'état d'esprit d'une élite idéologique et politique qui élève l'abjection au niveau d'un culte obligatoire, et fonde ainsi une nouvelle religion séparée des peuples, réservées aux Initiés.
3° La recherche d'une communication, d'un dialogue, d'une émotion partagée, avec un public le plus large possible, qui était le but des Arts Anciens et encore celui de l'Art Moderne au cours du 19è siècle, est devenu esprit de coterie, égotisme, refus de communiquer, obsession de la provocation distinctive et exclusive. De l'art dialogue entre les élites et les peuples, l'Occident est passé à l'art rupture entre les élites et les peuples.
4° L'étonnante diversité, l'esprit de recherche de la nouveauté, la spontanéité créatrice qui caractérise l'Art Moderne, s'est stérilisée, et s'est transformée en une systématique de la provocation dans l'absurde et le laid. Les provocations de l'Art Contemporain officiel n'ont absolument rien d'une liberté de création, rien d'une innovation spontanée né dans un milieu d'artistes populaires comme l'a été par exemple l’Impressionnisme. Ces provocations sont tout au contraire imposées d'en haut par une secte de bien-pensants et leurs exécutants. C'est un art totalement conforme à des règles définies a priori et imposées sous peine d'exclusion. Bref, c'est un art académique, comme l'était l'art imposé par l' Académie de Peinture parisienne à l'époque des Impressionnistes. Mais les commandements de l'Académisme Contemporain sont en rupture totale avec les principes qui ont gouverné l'art européen tout au long de son histoire: Plus c'est laid, plus c'est absurde, plus c'est abject, plus c'est conforme.
5° L'échec total de la peinture et de la sculpture officielle contemporaine dans leur dialogue avec le public est à comparer et à opposer aux réussites esthétiques, partagées et reconnues, que connaît l'architecture contemporaine. La raison en est simple et se résume en quelques mots : Les architectes sont contraints, par différentes circonstances de fait incontournables, de créer des oeuvres qui durent, qui servent et qui plaisent au public, au grand public, et pas seulement à une coterie de prétendus éclairés. Ces contraintes sont leur sauvegarde. La grande majorité des tableaux de peinture contemporaine peuvent être présentés la tête en bas : personne n'y verra rien. Pas même les initiés et les auteurs de notices explicatives. C'est impossible à faire pour un bâtiment, même pas pour un musée d'art contemporain.
Il est possible d'observer une évolution récente dans les appellations des musées et la présentation des œuvres.
L'appellation des musées : De plus en plus souvent les musées tentent de supprimer ou de minorer l'appellation "Art Contemporain" pour adopter et généraliser celle d'Art Moderne pour toute la période qui va de l'impressionnisme aux temps actuels. Exit l'Art Contemporain, mieux vaut parler de l'Art Moderne. Le musée d'art moderne et contemporain de Nice (MAMAC) ne comporte aucune œuvre de la période de l'Art Moderne. Il est en réalité entièrement consacré à l'art d'après la seconde guerre mondiale. Mais il s'est intitulé quand même Musée d'Art Moderne. C'est très révélateur d'une tendance qui vient des USA, une fois de plus.
Les raisons de ces changements d'appellation sont multiples, mais deux peuvent être principalement retenues :
1° Le contemporain, par définition, ne dure pas, c'est juste un moment de l'histoire. Il n'est pas possible de faire durer l'appellation d'art contemporain au delà d'une ou deux générations. Et surtout la contemporanéité n'est pas une valeur.
Par contre la "Modernité" est une valeur. C'est même sans doute une des valeurs principales de notre époque en Occident. La "Déesse Raison", la "Déesse de la Modernité" "la Déesse de l'Evolution" sont parmi les institutions incontournables de la nouvelle sacralité profane. Ce sont les superstitions de notre temps. Mais elles ne sont pas ainsi nommées parce qu'elles sont actuelles. Elles ne sont donc pas des superstitions mais des vérités absolues.
2° L'appellation globale et unique "d'Art Moderne" pour tout l'art occidental depuis l'industrialisation permet de relativiser les différences et les oppositions entre l'art des années 1850-1950 et l'art apparu après 1950. Notamment cette nouveauté caractéristique de l'art d'après la seconde guerre mondiale : le laid et l'absurde.
L'Art Moderne était un changement d'esthétique.
L'Art Contemporain c'est le rejet de l'esthétique.
L'Art Moderne c'est un point blanc sur un fond noir.
L'Art Contemporain c'est une paire de chaussures portant des lunettes.
Rien à voir.
Avec l'Art Moderne les artistes sont toujours à la recherche du Beau, ils en explorent seulement les possibilités en dehors des règles de l'art classique tel qu'il se définit depuis la Renaissance et la fin du Gothique. Leur source d'inspiration est d'ailleurs dans le passé de la peinture européenne : c'est notamment la peinture plate des temps paléo-chrétiens, byzantins, romans et du premier gothique. C'est aussi l'esquisse pratiquée sans interruption.
A partir de l'Art Contemporain Officiel le cahier des charges pour être reconnu comme artiste contemporain c'est la provocation par le laid et l'absurde, c'est à dire la sortie revendiquée de l'esthétique.
Il faut imposer l'idée que le Non-Art n'est pas une rupture, c'est juste une évolution, tout ce qu'il y a de plus ordinaire et innocente. Une évolution inévitable et normale, à propos de laquelle il est inutile de s'interroger, et surtout dont il est interdit de questionner la légitimité. C'est comme ça. Pas par la grâce de Dieu, non ! Par la grâce de l'évolution.
Dans le même ordre d'idée la présentation des musées change aussi : de plus en plus souvent les responsables mélangent les oeuvres d'époques différentes. L'exposition des oeuvres n'est plus nécessairement commandée par la succession des siècles. La présentation simultanée de tous les arts permet de distribuer effectivement les visiteurs dans toutes les salles, au lieu qu'ils traversent sans s'arrêter les salles d'art contemporain.
Sur le plan idéologique ce mixage des époques et des esthétiques, ce choc organisé des cultures a l'inestimable avantage d'être tout à fait conforme à la religion mondialiste.
Selon un article paru dans le journal "Le Monde" en 2007, l'art contemporain est compris par environ 30% des français, mais l'art contemporain est aussi la victime de "beaucoup d'incompréhension". Une manière éclairée de dire qu'il existe 70% d'imbéciles en France, qu'il faudra aider à mieux comprendre l'art contemporain, par une "bonne" éducation, ou rééducation. C'est typiquement le langage des "Lumières". Il est très probable que ces statistiques soient encore très loin du réel, et que sur les 30% de sondés qui ont déclaré "comprendre l'art contemporain", une bonne moitié n'a certainement rien compris du tout, mais a fait semblant de comprendre, pour avoir l'air intelligent et branché.
Soyons exact : L'art contemporain a bien un public. Les élèves des écoles, collèges et lycées.
En France les Musée des Beaux Arts ne sont pas fréquentés par les classes des écoles, des collèges et des lycées. Sauf par les classes des tous petits : maternelle, préparatoire, élémentaire à la rigueur.
Les Musées d'Art Moderne voient à peine un peu plus de collégiens ou de lycéens.
Ce sont surtout les Musées d'Art Contemporain qui rencontrent un vif succès auprès des enseignants et des enseignés des collèges et des lycées. Pourquoi?
1° La clientèle est captive : elle est obligée d'être là. On ne lui demande pas son avis. Ni à l'enseignant, ni à l'enseigné. C'est au programme, point.
2° Contrairement à la peinture et à la sculpture, l'architecture contemporaine n'est pas un échec. Elle peut être belle, et elle n'est pas absurde, elle est parfaitement fonctionnelle. Or les Musées d'Art Contemporain sont toujours hébergés dans des immeubles modernes. Les locaux sont vastes, bien éclairés. Les œuvres sont très espacées, il est possible de courir dans un musée d'art contemporain et même faire du bruit, car les autres visiteurs sont rares et pressés. Les sièges sont nombreux et confortables. Les vestiaires, les toilettes sont très vastes aussi.
3° Et le plus important : Les œuvres exposées dans les musées d'art contemporain n'ont aucune signification apparente. Elles ne sont reliées, du moins avec évidence, à aucune vision du monde religieuse ou même laïque. C'est en définitive leur atout principal. L'Art contemporain ne se veut pas porteur d'un message clair, l'idéologie qui le sous-tend n'est pas explicite car elle cultive la dissimulation. L'inversion des valeurs par rapports à toutes les doctrines du passé des hommes est constante, la destruction des nations et l'acculturation des hommes est le but poursuivi, mais il ne se proclame pas franchement. Les "Lumières" ont choisi de s'imposer au monde en cultivant l'ombre des sociétés d'initiés, sociétés dissimulées sous des apparences ludiques ou philanthropiques, discrètement reliées, et organisées comme les sociétés criminelles et les services secrets. Le non sens, le refus d'un discours clairement compréhensible, présentent cet avantage d'une neutralité apparente des convictions, et l'absurde déroute les esprits, dissimule les buts poursuivis, désarme la critique. Ces "œuvres d'art" contemporain qui parlent de rien, précisément parce qu'elles parlent de rien, ou parce qu'elles sont absurdes ne peuvent pas agresser les diverses convictions religieuses ou profanes de l'agglomérat cosmopolite d' élèves qui constitue les classes actuelles. Un balai c'est un balai. Un tas de vêtements jetés au sol, on peut en dire ce que l'on voudra, y compris que c'est beau et fulgurant d'intelligence, mais leur utilité profonde est que l'action déstabilisatrice de toutes les valeurs anciennes, qui est le but poursuivi, s'exerce profondément mais inconsciemment sur les spectateurs. Le laid et l'absurde sont des agents destructeurs des croyances traditionnelles, et c'est sur la table rase ainsi provoquée que les idéologues pensent pouvoir restructurer les mentalités des peuples pour aboutir à la "République Universelle". Telle est la finalité politique et idéologique de l'Art Contemporain Officiel.
Et c'est pourquoi l'Art Contemporain Officiel est un art sans racines.
Il est certain que ce n'est pas demain que cesseront d'être exposés dans les musées d'art "contemporain" ou "moderne" selon l'appellation la plus récente, des toiles unies, colorées ou pas, des lignes, des points, des traits et des cercles, des taches, des gravats, des tuyaux, des balais, des échelles, des chaises....Tout ce non-art est nécessaire à déformation et à la formation de la pensée des petites amibes citoyennes de la future République Universelle. Ces amibes doivent comprendre une seule chose : l'art, le seul vrai art, international, universaliste, digne d'un musée d'état, vient d'en haut. Pour les gens d'en bas, il y a le cinéma, la télévision, la publicité et aussi l'art local, commercial et des rues.
MODERN ART AND OFFICIAL CONTEMPORARY ART
In 1917 a certain Marcel Duchamp took a urinal and instead of putting it in a pissotière, he exhibited it in New York. The symbolic significance of which the "Urinoir" is a symptom is much greater than the other two events of the same year, the communist revolution in Russia and the entry into the war of the United States. The death of art is a fundamental event of nothingness. We already knew about tyrants and wars! What we did not know at all, what is an absolute novelty, is the destruction of art. No one had ever thought of putting the ugly in the place of the beautiful. Duchamp was the first but many other pests followed the road. Where a victory of Samothrace, a Birth of Venus once stood, it is now a Urinoir, a White Tile on a White Background...the real problem is not these cunning little losers...these are the ones...who will never dare call them cunning little losers.*
JAVIER R PORTELLA New History Review MAY 2012-05-20-20
It is imperative not to confuse Modern Art (1830--1950) with the Contemporary Art, that prevails in the West in official circles from the 1950s onwards. The essential difference, but very simple to understand, is this: Modern Art is an aesthetic, Contemporary Art is, and proclaims to be, an anti-aesthetic.
Some museums exhibit only works of Ancient Art, others include Ancient and Modern Art, or are specialized in Modern Art or Contemporary Art, separately. Some museums offer works belonging to the last two periods: Modern Art (1850-1950) and Contemporary Art (after 1950).
By Contemporary Art is meant here the official Contemporary Art which is displayed in the Museums of Contemporary Art. It is not the contemporary art of the streets or the commercial art private, local or regional, but an art that in France particularly, but also throughout Western Europe, is an art of state, supranational, with a globalist vocation. This Official Contemporary Art, international, imposes itself in the Anglo-Saxon countries by another way, which adds to the action of the states, that of the big private foundations which benefit from the public subsidies and the fiscal privileges to them granted by the states.
This type of organization, which was very connected internationally, was totally non-existent during the period of Modern Art, one of the most obvious characteristics of which was the inorganization, the multiplicity and the spontaneity of the creative process. There is an Official Contemporary Art whereas there has never existed any Official Modern Art. And it is this difference that signs the seizure of power in the west of a monolithic ideology, at the highest level of society, in relation to the period of ideological multiplicity that was the era of modern Art. With the consequences on art.
The regrouping of Modern and Contemporary Art in the same place of exhibition presents the interest of making clear the very clear differences of conception of art (in painting and sculpture) that characterize and contrast these two Period and the art they propose.
1) Non-figurative art (abstract art) is a major and spontaneous creation of the Modern period. Inevitably, abstract art opens the door to the nonsense, to the absence of any intelligible discourse, and therefore shared between the artist and the public. But with the official Contemporary Art, the non sense becomes the Absurd. The absence of meaning is transformed into a systematic apologia of derision and aberration.
2) Except for very rare exceptions, beauty is no longer an end of the contemporary artist , and the ugly replaces it as the goal of the work of art. This is the novelty, undoubtedly the most characteristic of Contemporary Art. A major break in the history of universal art. Creating the ugly instead of the beautiful is not an innocent invention, let alone an accident, but a deliberate will, revealing a state of mind. A total reversal of values universally recognized for millennia by all civilizations. A revealing reversal of the state of mind of an ideological and political elite that elevates abjection to the level of an obligatory worship, and thus founds a new religion separate from the peoples, reserved for the Initiates.
We can then understand very well the peculiarity of contemporary art (after 1950 in approximate dates):
3. The search for a communication, a dialogue, a shared emotion, with as wide a public as possible, which was the goal of the Ancient Arts and still that of Modern Art during the 19th century, is become coterie, egotism, refusal to communicate, obsession with distinctive and exclusive provocation. From the art of the dialogue between elites and peoples, the West has moved to the art of the breaking between the elites and the peoples.
4. The astonishing diversity, the spirit of research of novelty, the creative spontaneity which characterizes Modern Art, has become sterile, and has evolved into a systematic of the provocation through the absurd and the ugly. The provocations of the Official Contemporary Art have absolutely nothing of a freedom of creation, nothing of a spontaneous innovation born in a medium of popular artists as for example Impressionism. These provocations are, on the contrary, imposed from above by a sect of ideologues and merchants and by their performers.. It is an art totally in accordance with rules defined a priori and imposed under pain of exclusion. In short, it is an academic art, as was the art imposed by the Parisian Painting Academy at the time of the Impressionists. But the commandments of Contemporary Academism are in complete rupture with the principles that have governed European art throughout its history: The more it is ugly, the more it is absurd, the more it is abject, the more it is is conform.
5. The total failure of contemporary official painting and sculpture in their dialogue with the public is to be compared and contrast with the aesthetic successes, shared and recognized, of contemporary architecture. The reason for this is simple and can be summarized in a few words: Architects are constrained by various essential facts to create works that last, that serve and that pleases to the public, the general public, and not only to a coterie of supposedly enlighteneds. These constraints are their safeguard. The vast majority of contemporary paintings can be presented upside down: no one will see anything. Not even insiders and authors of explanatory leaflets. It's impossible to do for a building, not even for a museum of contemporary art.
It is possible to observe a recent evolution in the names of museums and the presentation of works.
The name of the museums: More and more often the museums try to suppress or reduce the appellation "Contemporary Art" to adopt and generalize that of Modern Art for the whole period which goes from the impressionism to the present times. Exit Contemporary Art, it is better to speak of Modern Art. The Museum of Modern and Contemporary Art in Nice (MAMAC) does not include any work from the period of Modern Art. He is in fact entirely dedicated to art after the Second World War. But he is titled Museum of Modern Art. It's very revealing of a trend that comes from the US, once again.
The reasons for these name changes are multiple, but two can be mainly retained:
1. The contemporary, by definition, it does not last, it's just a moment in history. It is not possible to prolong the term of contemporary art beyond one or two generations. And especially contemporaneity is not a value.
In contrast, Modernity is a value. It is undoubtedly one of the main values of our time in the West. The "Goddess of Reason", the "Goddess of Modernity" "the Goddess of Evolution" are among the indispensable concepts of the new profane sacredness.
These are the superstitions of our time. But they are not so named because they are current. So they are not superstitions but absolute truths.
2 ° The global and unique name of "Modern Art" for all Western art since the industrialization allows to relativize the differences and oppositions between art from the 1850s and 1950s and the art that appeared after 1950. Notably this characteristic novelty of art after the Second World War: the ugly and the absurd.
Modern Art was a change of aesthetic.
Contemporary Art is the rejection of aesthetics.
Modern Art is a white dot on a black background.
Contemporary Art is a pair of shoes wearing glasses.
Big difference. With Modern Art artists are always in search of the Beautiful, they explore only the possibilities of the Beauty outside the rules of classical art as it is defined since the Renaissance and the end of Gothic. Their source of inspiration is also in the past of European painting: it is notably the flat painting of the Paleo-Christian, Byzantine, Romanesque and early Gothic times. It is also the sketch practiced without interruption. With the Official Contemporary Art the specifications to be recognized as a contemporary artist is the provocation by the ugly and the absurd, the proclaimed exit of aesthetics.
It is necessary to impose the idea that non-art is not a rupture, it is just an evolution, all that is more ordinary and innocent. An inevitable and normal evolution, about which it is useless to question oneself, and especially of which it is forbidden to question the legitimacy. It's like that. Not by the grace of God, no! By the grace of evolution.
In the same vein, the presentation of museums is also changing: more and more often, those responsible are mixing works from different periods. The exhibition of works is no longer necessarily controlled by the succession of centuries. The simultaneous presentation of all the arts makes it possible to effectively distribute the visitors in all the halls, instead that they cross, without stop, the rooms of contemporary art.
On the ideological level this mix of eras and aesthetics, this organized clash of cultures has the inestimable advantage of being quite consistent with the globalist religion.
According to an article published in the newspaper "Le Monde", in 2007, contemporary art is understood by 30% of the French, but contemporary art is also the victim of " a considerable misunderstanding." An enlightened way of saying that there are 70% of fools in France. Idiots need help to better understand contemporary art, with a "good" education, or rehabilitation. This is typically the language of the "Enlightenment". It is very likely that these statistics are still very far from the real, and that out of the 30% of respondents who said ' understand contemporary art ', a good half certainly did not understand anything at all, but pretended to understand, in order to appear intelligent and plugged in.
Let's be exact: Contemporary art has an audience. Students from schools, colleges and high schools.
In France the Museums of Fine Arts are not frequented by classes of schools, colleges and high schools. Except by the classes of the little ones: maternal, preparatory, elementary to the rigor.
The Museums of Modern Art see just a few more college students or high school students.
It is especially the Museums of Contemporary Art that meet a great success with teachers and students of the colleges and high schools. Why?
1 ° The clientele is captive: she is obliged to be there. He is not asked his opinion. Neither to the teacher nor to the student. It's in the program,It's enough.
2 ° Unlike painting and sculpture, contemporary architecture is not a failure. She can be beautiful, and she is not absurd, she is perfectly functional. Contemporary art museums are still housed in modern buildings. The premises are modern, large, well lit. The works are widely spaced, it is possible to run in a museum of contemporary art and even make noise, because other visitors are rare and in a hurry. The seats are numerous and comfortable. Cloakrooms, toilets are very large too.
3 ° And the most important: The works exhibited in contemporary art museums have no apparent meaning. They are not linked, at least obviously, to any vision of the religious or even secular world. This is ultimately their main asset. Contemporary art does not want to carry a clear message, the ideology that underlies it is not explicit because he cultivates dissimulation. The inversion of values in relation to all the doctrines of man's past is constant, the destruction of nations and the acculturation of men is the goal pursued, but it does not proclaim itself frankly. The "Enlightenment" has chosen to impose itself on the world by cultivating the shadow of insider companies, companies hidden under playful or philanthropic appearances, discreetly connected, and organized like as criminal societies and secret services.
Contemporary art does not want to carry a clear message and the ideology that underlies it is not explicit. The nonsense, the refusal of a clearly comprehensible discourse, have the advantage of an apparent neutrality of convictions, and the absurd routs the spirits, disarms criticism. These contemporary "works of art" which speak of nothing, precisely because they speak of nothing, or because they are absurd, can not attack the various religious or profane convictions of the cosmopolitan agglomeration of pupils which constitutes the current classes.
A broom is a broom. A pile of clothes thrown to the ground, we can say what one will want, including that it is beautiful and dazzling of intelligence, but their deep utility is that the destabilizing action of all the old values, which is the goal pursued is exercised deeply but unconsciously on the spectators. The ugly and absurd, are destructive agents of traditional beliefs, and it is on this clean slate thus provoked that the ideologues think they can restructure the mentalities of the peoples to achieve to the "Universal Republic". Such is the political and ideological purpose of the Official Contemporary Art.
And that's why Official Contemporary Art is an art without roots.
It is certain that it will not be tomorrow that will cease to be exhibited in "contemporary" or "modern" art museums according to the most recent name, united canvases, colored or not, lines, dots, strokes and circles, spots , rubble, pipes, brooms, ladders, chairs ... All this non-art is necessary to deformation and to the formation of the thought of the little citizens amoebae of the future Universal Republic. These amoebae must understand one thing: art, the only true art, international, universalist, worthy of a state museum, comes from above. For people from below, there is cinema, television, advertising and also local, commercial and street art.
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Taken on Wednesday January 11, 2017
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Posted on Wednesday January 8, 2020
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