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IMG 6517 Claude Monet. 1840-1926. Paris. Le déjeuner. Lunch vers 1873. Paris Orsay.

Claude Monet. 1840-1926. Paris.
Le déjeuner. Lunch vers 1873.
Paris Orsay.

LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE


On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects.
Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art.

L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures.
L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature.
L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système.
D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé.
Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou.
Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou.
L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou.
L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé.
Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée.
C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure.
L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité.
Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé.
Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret.
Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851).
Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites.
L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art.
Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand.

La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire.
Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes.
Pourquoi ?
Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé.
L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine.
Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle.
La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public.

Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations.
Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863.
Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain.

THE IMPRESSIONIST RUPTURE


One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects.
Ernst GOMBRICH History of Art.


The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy
The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system.
From a classical point of view an impressionist painting is not completed.
The Impressionists, systematized the Art of Blur.

Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur.
The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur..
The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed.
But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work.
That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best.
The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality.

The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination.
But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret.
The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851).
Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits.
The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art.
The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger.

The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire.
Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists.
Why ?

Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past.
The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity .
The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century.
The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public.
Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations.
Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863.
A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.
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