Communiqué de presse de la
Société Suisse d’Espéranto
http://www.svisa-esperanto-societo.ch
Le congrès mondial sans interprètes !
Une quinzaine d’espérantophones suisses participeront au 95e Congrès Universel d’Espéranto (Universala Kongreso, UK), qui se déroulera à La Havane du 17 au 24 juillet 2010.
Thème du congrès
L’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé l’année 2010 Année Internationale du rapprochement des cultures. Ce thème, qui touche profondément les espérantistes, a été adopté comme thème officiel du Congrès. L’espéranto, langue internationale politiquement neutre, est en effet un outil très efficace pour concrétiser le rapprochement des cultures. Et les participants à ce congrès, originaires d’une cinquantaine de pays, vont pouvoir discuter ce thème, et bien d’autres encore, sans avoir recours à des interprètes, et dans une véritable égalité linguistique.
La présence de l’espéranto dans le monde
L’espéranto, dont le projet a été planifié pour faciliter la communication inter-ethnique, existe depuis 123 ans déjà et n’a jamais cessé d’être pratiqué. Son apprentissage est nettement plus rapide que celui des autres langues, et sa structure, composée de racines lexicales auxquelles on ajoute préfixes, suffixes et terminaisons grammaticales, ajoute un aspect ludique à cet apprentissage. Cette langue est une réalité qui fait partie du quotidien d’un grand nombre de personnes sur notre planète, elle est un outil de communication politiquement neutre, une culture, parfois un mode de vie, elle permet à la fois de rester attaché à son identité locale et de s’ouvrir aux diversités des cultures de notre monde.
On peut mesurer le succès de l’espéranto à travers les chiffres suivants: des dizaines de millions de pages Internet publiées, 131’444 articles en espéranto sur Wikipedia (souvent de très haute qualité, il n’est pas rare qu’ils dépassent en qualité, sur certains sujets, des articles équivalents en français, par exemple) et une édition de livres dépassant les 30'000 œuvres littéraires à ce jour dans cette langue.
L’Association Universelle d’Espéranto (Universala Esperanto-Asocio, UEA) organise ce type de congrès chaque année dans un pays différent, rassemblant des milliers de personnes venues de quarante à soixante pays environ et s’intéressant aux contacts internationaux, recherchant l’amitié inter-ethnique.
Cette année, des jeunes espérantophones d’une quarantaine de pays se rencontreront aussi au Cuba dans le cadre du « 66e Congrès International de la Jeunesse » (66a Internacia Junulara Kongreso, IJK).
Mais à côté de ces congrès mondiaux de très nombreux événements sont organisés tout au long de l’année sur tous les continents : congrès nationaux, mais aussi festivals de musique, de théâtre, de littérature, rencontres scientifiques ou sportives, échanges culturels et humains divers, tous basés sur une égalité dans la communication grâce à l’emploi de l’espéranto.
La Suisse et l’espéranto
Depuis le premier événement de cette taille (le 1er ‘Universala Kongreso’ a été tenu à Boulogne-sur-Mer, France, en 1905), la Suisse a déjà accueilli des espérantistes du monde à six occasions : en 1906 à Genève (2e UK, 1200 participants), en 1913 à Berne (9e UK, 1203 participants), en 1925 de nouveau à Genève (17e UK, 953 participants), en 1939 et en 1947, à Berne (les 31e et 32e UK, 765 resp. 1370 participants) et en 1979 à Lucerne (64e UK, 1630 participants).
La Suisse, pratiquant une neutralité active, favorise les initiatives internationales en faveur de solutions démocratiques et pacifiques des conflits, elle est le berceau de plusieurs projets humanitaires et de coopération. Dans ce même esprit la Suisse, comme nous l’avons vu à propos de l’organisation de Congrès Universels, s’est plusieurs fois engagées en faveur de l’espéranto. Il est à noter par exemple que l’Association Universelle d’Espéranto est née en Suisse, et que le fils du peintre Hodler, Hector Hodler en a été le fondateur et le premier président.
Plus récemment, en novembre 2007, Mesdames Gisèle Ory et Francine John, parlementaires à Berne, ont estimé que les efforts du mouvement espérantiste mondial méritaient une attention. Elles ont envoyé une lettre à Oslo pour proposer la candidature de l'Association Universelle de l’Espéranto pour le Prix Nobel de la Paix.
Il est à rappeler aussi qu’en 2008, des députés du canton de Neuchâtel se sont engagés pour légiférer en faveur de la reconnaissance de l'espéranto. Une motion a été déposée au Grand Conseil du canton, munie de 27 signatures de députés venant de tous les horizons politiques. Le but était de faire connaître la langue internationale, de démontrer son utilité, de favoriser son apprentissage et de faciliter les échanges internationaux à l’aide de l'espéranto. En février 2009, l’année du 150e anniversaire de la naissance de Ludoviko Lazaro Zamenhof, initiateur de l’espéranto (1859-1917), le Grand Conseil du canton de Neuchâtel a accepté la motion "Valoriser l'Espéranto".
Avec cette initiative cantonale, la Suisse continue à remplir son rôle d'avant-garde et sert d'exemple sur le plan des relations internationales et de la communication interculturelle. Elle confirme son engagement pour des solutions équitables aux problèmes liés à la diversité des langues et des cultures.
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Pour plus d’informations, veuillez consulter les liens suivants :
Société Suisse d’Espéranto
Svisa Esperanto-Societo (SES)
http://www.svisa-esperanto-societo.ch
Centre d’information sur l’espéranto en 62 langues
http://www.esperanto.net/info/index_fr.html
Cours d’espéranto gratuit sur Internet
http://www.lernu.net
A ce jour l’espéranto... (Universala Esperanto-Asocio)
http://www.uea.org/informado/ghisdate/ghisdate_franca_kun_ufe.pdf
Centre de Documentation et d'Etude sur la Langue Internationale (CDELI)
Bibliothèque de la Ville, 2e étage, rue du Progrès 33
CH-2300 La Chaux-de-Fonds. Tél. +41 32 967 68 42
http://www.cdeli.org
Lausanne, le 7 juillet 2010
Stefano Keller
Secrétaire de la
Société Suisse d’Espéranto (SES),
Chef de délégation de
l’Association Universelle d’Espéranto (UEA)
auprès des Nations Unies à Genève
http://www.droits-linguistiques.org/stefano-keller
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Stefano Keller said: