Loading
Tupic
https://www.ipernity.com/doc/r.platteau/6262873

Tupic


Les corps de ceux qu’on aimait brûlent et disparaissent comme des tue-mouches Tupic.

La vie brûle à tout jamais comme les tue-mouches Tupic.

et les parties de cartes qu’on a jouées

et la musique sur le clavier

et aussi les lendemains

et les mains.



4 comments

Roland Platteau said:

NOUVEL ARTICLE :
Titre :
PRATIQUEZ LA LUTTE DES CLASSES, PAYEZ PAR CHEQUE !
texte :
Les banques ont réussi à faire disparaître l’usage des chèques, voire à l’interdire comme en Belgique, dans de nombreux pays. Les seuls pays qui y ont pour l’instant échappé sont, en Europe du moins : Malte, Chypre, l’Irlande, la Grande-Bretagne et la France.
Tiens ! Pourquoi ? c’est pratique non ? Ben oui ! TROP pratique, pour les particuliers …. mais ça cute plus cher pour les banques, dont ça réduit donc les AGREABLES PROFITS ! Aussi les « Audits internes » grassement payés n’aiment pas ça !
Voilà l’explication de la rage que les banques ont eu partout de faire disparaître les chèques ! Ça ressort en fait de cette bonne vieille luttte des classes !
l’optimisation du profit, donc la minimisation des coûts ça passe par la suppression maximale du personnel! or :
« Le coût de traitement d’un chèque est environ 50 fois supérieur pour une banque à celui d’un virement ou d’un paiement par carte, selon des chiffres estimés par PPI, une société de conseil bancaire allemande.
7,5 milliards d’euros : c’est le coût total annuel du traitement des opérations financières par les banques européennes selon PPI. Une somme impressionnante, mais aussi une source potentielle d’économies, estime la société de conseil. Pour alléger la facture, il suffirait par exemple de réduire les moyens de paiement avec « justificatifs physiques ». Notamment les chèques.
Démonstration : quelque 68,7 milliards de transactions électroniques - des paiements par carte, des virements, des prélèvements - ont été réalisées dans l’espace SEPA en 2015. Le coût de leur traitement pour les banques a été de 1,47 milliard d’euros, soit environ 2 centimes en moyenne par transaction. Qu’en est-il du chèque ? Toujours selon les estimations de PPI (1), le traitement des 2,66 milliards de transactions effectuées par ce moyen a coûté aux banques 2,68 milliards d’euros. Soit plus de la moitié des coûts totaux pour un moyen de paiement qui représente seulement 3,6% des transactions : le traitement d’un chèque coûte environ 50 fois plus cher que celui d’une transaction électronique, par virement ou par carte !
La France, le « pays du chèque »
Tous les pays ne sont pas exposés de la même façon à ces coûts de traitement. PPI rappelle ainsi que le chèque a disparu, ou presque, de la plupart des marchés européens. Mais pas en France. « Le marché français du paiement constitue une exception en Europe : la part des paiements par carte y est d’une part extrêmement forte (un peu plus de 50% des transactions sont effectuées par carte) et les transactions sont donc très largement automatisées. Mais dans le même temps, la France est le pays du chèque : au supermarché, pour régler leur prime d’assurance ou encore pour payer leurs impôts, les Français sortent souvent plus volontiers leur chéquier », détaille Hubertus von Poser, membre de la direction de PPI, dans une tribune.
Ainsi, en 2016, un peu plus d’un paiement sur 10, hors espèces, s’est encore fait en chèque dans l’Hexagone. L’année précédente, selon les statistiques de la Banque centrale européenne, 84% des chèques émis dans la zone euro l’étaient en France. Une fidélité qui s’explique évidemment par l’habitude, mais aussi par la gratuité. « En France, (…) les petites entreprises et les professions libérales s’y accrochent encore », poursuit Hubertus von Poser. « Les groupements d’indépendants et d’artisans déplorent par exemple des coûts de location et des frais courants élevés pour les terminaux de paiement. »
5 years ago ( translate )

Roland Platteau said:

ARTICLE

titre :
LES RAYONS JAUNES

Les dimanches d'été, le soir, vers les six heures,
Quand le peuple empressé déserte ses demeures
Et va s'ébattre aux champs,
Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre,
Je regarde d'en haut passer et disparaître
Joyeux bourgeois, marchands,

Ouvriers en habits de fête, au coeur plein d'aise ;
Un livre est entr'ouvert près de moi, sur ma chaise :
Je lis ou fais semblant ;
Et les jaunes rayons que le couchant ramène,
Plus jaunes ce soir-là que pendant la semaine,
Teignent mon rideau blanc.

J'aime à les voir percer vitres et jalousie ;
Chaque oblique sillon trace à ma fantaisie
Un flot d'atomes d'or ;
Puis, m'arrivant dans l'âme à travers la prunelle,
Ils redorent aussi mille pensers en elle,
Mille atomes encor.

Ce sont des jours confus dont reparaît la trame,
Des souvenirs d'enfance, aussi doux à notre âme
Qu'un rêve d'avenir :
C'était à pareille heure (oh ! je me le rappelle)
Qu'après vêpres, enfants, au choeur de la chapelle,
On nous faisait venir.

La lampe brûlait jaune, et jaune aussi les cierges ;
Et la lueur glissant aux fronts voilés des vierges
Jaunissait leur blancheur ;
Et le prêtre vêtu de son étole blanche
Courbait un front jauni, comme un épi qui penche
Sous la faux du faucheur.

Oh ! qui dans une église à genoux sur la pierre,
N'a bien souvent, le soir, déposé sa prière,
Comme un grain pur de sel ?
Qui n'a du crucifix baisé le jaune ivoire ?
Qui n'a de l'Homme-Dieu lu la sublime histoire
Dans un jaune missel ?

Mais où la retrouver, quand elle s'est perdue,
Cette humble foi du coeur, qu'un ange a suspendue
En palme à nos berceaux ;
Qu'une mère a nourrie en nous d'un zèle immense ;
Dont chaque jour un prêtre arrosait la semence
Aux bords des saints ruisseaux ?

Peut-elle refleurir lorsqu'a soufflé l'orage,
Et qu'en nos coeurs l'orgueil debout, a dans sa rage
Mis le pied sur l'autel ?
On est bien faible alors, quand le malheur arrive
Et la mort... faut-il donc que l'idée en survive
Au voeu d'être immortel !

J'ai vu mourir, hélas ! ma bonne vieille tante,
L'an dernier ; sur son lit, sans voix et haletante,
Elle resta trois jours,
Et trépassa. J'étais près d'elle dans l'alcôve ;
J'étais près d'elle encor, quand sur sa tête chauve
Le linceul fit trois tours.

Le cercueil arriva, qu'on mesura de l'aune ;
J'étais là... puis, autour, des cierges brûlaient jaune,
Des prêtres priaient bas;
Mais en vain je voulais dire l'hymne dernière ;
Mon oeil était sans larme et ma voix sans prière,
Car je ne croyais pas.

Elle m'aimait pourtant... ; et ma mère aussi m'aime,
Et ma mère à son tour mourra ; bientôt moi-même
Dans le jaune linceul
Je l'ensevelirai ; je clouerai sous la lame
Ce corps flétri, mais cher, ce reste de mon âme ;
Alors je serai seul ;

Seul, sans mère, sans soeur, sans frère et sans épouse ;
Car qui voudrait m'aimer, et quelle main jalouse
S'unirait à ma main ?...
Mais déjà le soleil recule devant l'ombre,
Et les rayons qu'il lance à mon rideau plus sombre
S'éteignent en chemin...

Non, jamais à mon nom ma jeune fiancée
Ne rougira d'amour, rêvant dans sa pensée
Au jeune époux absent ;
Jamais deux enfants purs, deux anges de promesse
Ne tiendront suspendu sur moi, durant la messe,
Le poêle jaunissant.

Non, jamais, quand la mort m'étendra sur ma couche,
Mon front ne sentira le baiser d'une bouche,
Ni mon oeil obscurci
N'entreverra l'adieu d'une lèvre mi-close !
Jamais sur mon tombeau ne jaunira la rose,
Ni le jaune souci !

Ainsi va ma pensée, et la nuit est venue ;
Je descends, et bientôt dans la foule inconnue
J'ai noyé mon chagrin :
Plus d'un bras me coudoie ; on entre à la guinguette,
On sort du cabaret ; l'invalide en goguette
Chevrotte un gai refrain.

Ce ne sont que chansons, clameurs, rixes d'ivrogne,
Ou qu'amours en plein air, et baisers sans vergogne,
Et publiques faveurs ;
Je rentre : sur ma route on se presse, on se rue ;
Toute la nuit j'entends se traîner dans ma rue
Et hurler les buveurs.

(Charles Sainte-Beuve)
5 years ago ( translate )

Roland Platteau said:

Monsieur Claude Prouvost est mort, et l'association Flammes Vives n'existe plus, que sont devenus les livres qu'elle publiait ?
7 months ago ( translate )