impossibilité radicale de conduire une politique écologique dans le cadre de l’Union européenne
’il est tout bonnement impossible de mener une véritable politique de transformation écologique de la société tout en restant dans le cadre de l’Union européenne.
Il faut ici rappeler encore et encore ce que l’UPR explique aux Français depuis onze ans. La France n’est plus souveraine, ses choix sont précontraints par des traités très politiques auxquels on a donné par traîtrise une valeur constitutionnelle : le Traité sur l’Union européenne (TUE) et le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).
À cause de ces traités qui font loi, les pays de l’Union européenne sont figés dans une logique terriblement anti-écologique : extrême productivisme, libre-échange généralisé, promotion perpétuelle des échanges commerciaux à grande distance, délocalisation des industries polluantes à l’étranger (et de l’industrie en général), destruction des services publics…
Les mesures les plus salutaires d’un point de vue environnemental sont découragées, ou tout simplement interdites. Relancer le service public ferroviaire ? Faire revenir à la Nation le secteur énergétique ? Réduire ne serait-ce qu’un peu la taille moyenne des exploitations agricoles ? L’Union européenne nous oblige à faire le contraire exact !
La prétendue « construction européenne » doit être vue comme ce qu’elle est : un piège.
Façonnée sous la constante influence de grands intérêts oligarchiques, l’un de ses objectifs fondamentaux est de permettre aux multinationales de mener leurs affaires sans entraves, ni sociales, ni écologiques, dans la recherche constante du profit maximal pour leurs actionnaires. L’UE est une force extraordinairement réactionnaire sur le plan de l’écologie. Tous les ministres de l’écologie qui succéderont à Nicolas Hulot auront, comme lui, les mains liées, tant que les Français n’auront pas opté pour le Frexit.
Si elle est évidemment loin d’être suffisante, la sortie de l’Union européenne est l’action numéro Un à mener pour que la France puisse ensuite conduire une politique écologique réelle.
Manipulé par un président hypocrite, seul et impuissant face aux traités européens, Nicolas Hulot n’avait aucune chance. Sa démission n’est au fond qu’une normalisation. Son aventure ministérielle n’aura eu pour conséquence que de faire perdre une année de plus dans les urgentes batailles à mener face aux enjeux écologiques urgents de notre temps.
Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Hulot avait confié au Journal du Dimanche du 18 avril 2017 : « Quant à Macron, il n’a pas compris que c’est bien un modèle ultralibéral qui est à l’origine de la crise écolo. » Au moment où il démissionne du gouvernement, l’UPR lui répond : « Hulot a-t-il maintenant compris que notre appartenance à l’UE est l’obstacle n°1 qui empêche de mener une véritable politique écologique ? »
Jérôme YANEZ
Responsable des questions écologiques
28 août 2018
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