Loading
Heureux comme Lazzaro
Lazzaro (Adriano Tardiolo), un jeune paysan d’une bonté exceptionnelle vit à l’Inviolata, un hameau resté à l’écart du monde sur lequel règne la marquise Alfonsina de Luna (Nicoletta Braschi). La vie des paysans est inchangée depuis toujours, ils sont exploités, et à leur tour, ils abusent de la bonté de Lazzaro. Un été, il se lie d’amitié avec Tancredi (Luca Chikovani), le fils de la marquise. Une amitié si précieuse qu’elle lui fera traverser le temps et mènera Lazzaro au monde moderne...


Moins âpre et radical que Les Merveilles, le film précédent d’Alice Rohrwacher, dont le Grand Prix à Cannes avait hérissé une partie de la critique, Heureux comme Lazzaro est un conte moderne qui mêle critique sociale, mysticisme, naturalisme et fantastique, dans un bel hommage au grand cinéma italien.De L’arbre aux sabots à Affreux sales et méchants, en passant par Théorème, les références y sont nombreuses et parfaitement assumées. Démarrant sur un mode naturaliste à la Olmi (avec un zeste de Bruno Dumont), le film glisse progressivement vers une deuxième partie fantastique, voire mystique dans le final. Cette fois encore, le prix du scénario accordé par le jury de Cate Blanchett à Cannes a fait grincer des dents sur la Croisette.On comprend mal pourquoi, s’agissant d’une œuvre de pure cinéphilie qui possède un vrai fond social et s’appuie sur un casting remarquable.Du cinéma italien comme on n’en fait (presque ) plus.