Passionné de littérature, Sinan (Dogu Demirkol) a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, pour réfléchir à son avenir, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié.Mais les dettes de son père (Murat Cemcir) finissent par le rattraper…
Après Winter Sleep, Palme d’or 2014, Nuri Bilge Ceylan continue à creuser son sillon de bête de festival avec ce nouveau drame interminablement bavard, qui a achevé les festivaliers cannois au dernier jour de la compétition.
Pendant 3h08 chrono, le réalisateur Turc - que les critiques les moins sensibles à son génie ont depuis longtemps rebaptisé Nuri Bilge C’est lent- promène son héros (Dogu Demirkol) dans une campagne anatolienne, sublimée par la photographie de Gokhan Tiryaki. Le temps de lui faire régler ses comptes avec une ex-future conquête, le maire du village voisin, un écrivain localement célèbre et deux imams...Mais c’est surtout son malheureux père, Idris (Murat Cemcir), joueur invétéré et loser patenté, qui fait les frais de ses reproches atrabilaires.
Jusqu’à ce qu’ayant, à son tour, le sentiment d’avoir déjà raté sa vie, Sinan se redécouvre des affinités avec son géniteur et revienne à de meilleurs sentiments à son égard...
Le morceau de bravoure du film est une conversation théologique avec deux imams, filmée en temps réel, chemin faisant entre le cabanon de campagne et l’appartement familial.Dix kilomètres à pied, au bas mot.Ca use, ça use… Et pas que les souliers! La patience du spectateur aussi…
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