Un petit appartement d'un quartier de province. C'est là qu'habite Mamilo. C'est une charmante grand-mère qui, malgré son âge, a la bougeotte, toujours occupée qu'elle était à oeuvrer dans différentes associations de son quartier.
Mamilo vit seule. C'est vrai, elle n'a pas eu d'enfant et les hommes, elle n'avait pas su les retenir. Elle se donne pourtant le droit de croire qu'elle est toujours capable de créer, par elle-même, quelque chose.
Pour sûr, Mamilo ne laissait pas indifférent les habitants du quartier et on pouvait la rencontrer tous les jours autour des différents commerces ou simplement, devant chez elle, occupée à arranger les bordures de son balcon fleuri.
Mamilo, elle est vraiment coquette, toujours à la quête d'un nouveau tissu ou d'une broderie pour orner des cousins ou alors d'un parfum piquant qui puisse faire pincer le nez des grands-mères de la maison de retraite où elle venait apporter son sourire.
Mamilo, c'est la joie de vivre et une volonté de donner du soleil à la vie et à ses amies de son quartier. De même, elle n'a pas peur du ridicule, ça c'est bien vrai, et elle est toujours prête à débuter un nouveau loisir. Par exemple, récemment, elle s'était lancée avec gourmandise dans des travaux de poterie. Et l'idée d'avoir le droit de se salir les mains l'avait fait bien rigoler.
Ces jours-ci, on avait tout de même remarqué qu'elle était moins présente et plus enclin à rester chez elle. Ses amies la disaient fatiguée mais elle ne voulait pas le montrer, retrouvant souvent son pimpant et son sourire, toujours prête à faire l'andouille pour masquer son désarroi lors de ces longues veillées qu'elle adorait organiser.
C'est avec une grande tristesse que les habitants de son quartier ont appris son décès. Une amie proche la retrouvait ce jour-là assise dans son fauteuil. Elle avait dans une main son cher agenda serré contre sa poitrine et, à côté d'elle, une partie de ses "enfants" : une belle nappe brodée, une cruche en terre cuite et un pot de fleur décoré dans lequel trônaient des marguerites de son balcon.
Mamilo nous disait avoir tant de vies à vivre et de mondes à explorer. Pourtant, elle avait toujours un moment pour nous mais avouait n'avoir jamais le temps de se poser et de penser un peu à elle.
Mamilo va nous manquer, c'est sûr, mais on lui souhaite un bon repos.
Octobre 2009
11 comments
M@rie ♥ ♥ said:
Câlinou replied to M@rie ♥ ♥:
c'est vrai que certains de nos amis virtuels disparaissent
de nos paysage, ne donnent plus de leurs nouvelles
ou sont simplement passé à autre chose.
Peut-être, je ne sais pas M@rie et l'absence de
nouvelles de Suzanne me rappelle à mes bons souvenirs
de nos échanges à notre chère Lilette il y a quatre ans passés ...
Bisou M@rie et merci d'être là. Je t'embrasse
Câlinou replied to :
Moi je me sens très proche de
ce personnage si "réel" car il
ressemble à beaucoup de mes
voisins si dynamiques malgré
leur solitude et leur état de santé
Câlinou replied to :
eaudela said:
Câlinou replied to eaudela:
et il y en a tant qui par manque
de volonté ou d'encouragement
reste chez eux ou ne vive que par leur
précieux travail. Merci à toi
Câlinou replied to :
disparitions marquent les gens hélas pour un temps
seulement si elles n'ont pas la chance de transmettre
leur mémoire à leurs familles ou à des tiers choisis.
Penser que toute cette bonté et ses souvenirs peuvent
partir aux encombrants me fait mal au coeur ...
(non je ne parle pas de moi !)
La vie nous appartient et nous appartenons à la vie.
Bisou PInède
Câlinou replied to :
M@rie ♥ ♥ said:
Câlinou replied to M@rie ♥ ♥:
J'ai je crois la chance de pouvoir en cotoyer
au quotidien et il est indéniable que
leur humanité est communicative
Câlinou replied to :
moi qui n'écrivais pas du tout il y a deux ans.
Un bisou à ta tante