On dit souvent que la vie, notre vie est d'une banalité quotidienne. C'est comme ci on avait perdu notre enthousiasme et une partie de notre joie de vivre.

C'est vrai que nos journées peuvent parfois être vécu sur le même rythme, le même train-train. Cela va du choix des horaires de repas, de nos loisirs et des programmes à la télévision.

C'est comme ça.
Nous avons perdu notre enthousiasme.
De celle que peuvent avoir les enfants quelques soient les circonstances. Ces derniers ont pour eux cette insouciance et ce sourire à la vie qu'ils arrivent parfois à nous transmettre malgré nos reticences.

Je ne sais pas quand cela s'est passé. Oui, je ne sais quand et à la suite de quel événement ce ressort à la vie s'est t'il alors cassé ? ...

Je vous parle ici de cette prise de conscience de notre banalité et du peu d'emprise que l'on a, nous, sur notre quotidien …

Ce manque d'entrain peut ainsi se traduire, chaque jour, par une forme de découragement et une perte de motivation à faire la part des choses.

Ce manque de volonté nous empêche alors d'essayer de quitter, si c'est encore possible, notre routine avant qu'il ne soit trop tard …

Oui, c'est comme si on attendait que cela se termine, que l'on attendait, tranquillement sans réagir, la fin de quelque chose ...

Mais pourtant, à l'idée d'une possible fin (de vie) et à l'évocation de la mort de soi-même ou d'un proche, on se surprend à modire, pendant quelque jours, tout ce temps qui passe.

Ce temps que l'on prend souvent un malin plaisir à le laisser s'échapper et que l'on ne veut pas retenir ou si peu ...

Alors quoi ! Faut il un électrochoc ? Faudra t'il un (nouveau) décès dans la famille ou parmi ses amis pour favoriser une prise de conscience ?

Une prise de conscience vraiment nécessaire pour tenter d'essayer, demain, de changer "tout ça" :
Mettre fin à toutes ces soirées devant la télé, tous ces silences prolongés avec ses proches, tous ces prétextes à rester chez soi et ne plus aller vers autres ...

Je voudrai bien que cet électrochoc soit possible. Oui, je voudrai bien mais, aujourd'hui, je n'ose plus y croire ...


Février 2015