dans quelques heures
sous mon casque rien n'aura changé*




j'ai pris mon option coiffeur avec masque, le lendemain de la grande allocution d'Emmanuel
ce sera demain
mercredi, à 14H00
ma dernière coupe date de juin
j'ai l'habitude de vivre ma tête plus souvent décoiffée que coiffée, en vrac
brusher, bigouder, laquer, tous ces trucs m'enquiquinent sec
j'ai le cheveu fin, d'un blond cendré très commode avec le blanc qui prend ses aises
j'ai le cheveu rare, comme les arbres à poil de mon jardin
pas chauve est ma tête, mais déplumée certes oui
je n'ose pas la coupe radicale, rien, zéro ... l'hiver est là
j'ose la coupe ultra, un chouïa plus que brosse, un peu plus que tondeuse
les oreilles bien dégagées, les bajoues offertes au regard, les plis itou
j'ose, parce que en ces temps étranges, je m'offre le luxe de maitriser quelques instants de mon présent et des jours à venir
pas féminin, pas sexy diront certains
m'en moque, il y a tellement pire que cette décision
certains vivent des angoisses
d'autres pratiquent les tocs ou les tics

ça mettra mes boucles d'oreilles en valeur
et aussi mes très beaux yeux derrière les verres des lunettes

je ne sais, ce que le Benoît va en penser