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En cette année caniculaire & covidesque, notre langue surfe sur le mot : record
Je ne suis pas trop à cheval sur la langue, usant sans arrière pensée de ses libéralités.
Tous les jours, le mot record est de sortie.
Pour tout, pour les agressions, le chômage, pour la dette, pour les températures exceptionnelles... pour...contre...
... mais ...
mais tout de même : si nos accadémiciens pouvaient se rassembler en session extraordinaire, masqués, gantés, sous cloche, pour nous pondre un mot spécial, qui ne réduise pas chaque soir le nombre de personnes touchées par la COVID 19, à un "record", qui nous cadenasse toujours plus dans le tableau Excel©, ce serait chouette.
Si les média, les orateurs pouvaient prendre conscience de l'incongruité du choix de leur vocabulaire*...
Je ne veux pas être politiquement correcte : l'on dit que la langue est en perpétuelle évolution; pourtant ici elle bogue, elle piétine, elle ne s'adapte pas.
Beaucoup se préoccupent de l'avenir de la planète...
Rien n'est gagné si des adultes lettrés persistent à employer les mots-valise** du tout-petit d'homme : un seul mot pour s'exprimer sans nuance.
* au "hasard" :
il n'y a pas d'aveugles mais des malvoyants
pas de sourds mais des malentendants
pas de cancer, mais de longues et douloureuses maladies ...
pas de vieillards mais des seniors
** pas ce mot-valise : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mot-valise
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